Lali

1 novembre 2007

Le temps de quelques pages

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:11

a.l.b.

Elle a laissé là les chevalets, les pinceaux et les tubes. Le temps de quelques pages, le temps de se nourrir de mots et d’images qu’on ne trouve que dans les livres. Comme si la lectrice d’A.L. Book vivait à l’envers de moi, qui me laisse guider par les toiles. Et pourtant, entre nous comme une osmose, une presque symbiose. Ce besoin de compléments à ce qui gravite en nous de création, laquelle se forge à partir d’ailleurs différents.

Le cadeau de Norha

Filed under: États d'âme — Lali @ 19:48

jtd lali

Il y a bien un an et demi que ma copine Norha m’a offert ce cadeau. Je l’ai toujours conservé, parce qu’on conserve toujours des traces de ceux qu’on aime et qui nous aiment. De ceux qui, même dans l’absence et dans le silence, ne cessent de nous aimer. Norha est de ceux-là. Et elle sait que je l’aime, comme elle sait aussi que plus de 30 ans d’écart n’ont rien à voir avec l’amitié, pas plus que la distance. Norha sait tant de choses déjà. Parfois, je voudrais savoir tout ce qu’elle sait. Souvent, même.

Assise là pour l’éternité

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:27

a_holland

Depuis combien de temps est-elle là? Une heure, des mois, un siècle? Personne ne le sait. Personne ne s’en soucie. Elle est invisible. Ou ils sont tous aveugles. On ne saura jamais. On saura juste que quelqu’un l’a vue, que quelqu’un sait que la lectrice d’Aaron Holland s’est assise là pour l’éternité. Et que c’est là, là-bas, qu’il la trouvera. Toujours.

Dans un monde à elle

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:17

deguilmo

Et la vie n’est que ça, des détails, des instants qu’on retient avant de passer à la page suivante. Parfois, il s’agit du livre qu’on lit, d’autres de celui qui s’écrit sans nous. Et la vie est ainsi. En mouvement. Avec les pas qu’on laisse derrière soi, avec ceux qui nous mènent vers ce qui doit être, avec ceux qui ne seront plus et ceux qu’on ne cessera de refaire.

Et la vie n’est que ça. Le regard qu’on pose sur une femme, la lectrice d’Adeste Deguilmo ou une autre, aimée des uns, rejetée par les autres, parce que dans un monde à elle.

Une photo comme un refuge

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 8:21

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Comme ce matin j’entrerais dans le décor gravé par Géraldine. Comme j’y serais bien. Comme je saurais y trouver quelque paix alors que tant de tourments, tant de tempêtes autour de moi. Comme j’aimerais y inviter ceux qui souffent en ce moment pour dans le silence et la beauté nous réfugier.

Et cela lui suffit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:08

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Elle sait qu’il existe. Et cela suffit à lectrice d’Henri Matisse. De savoir qu’il y a quelque part quelqu’un. De savoir qu’elle saura toujours où le trouver, dans les mots d’un livre qu’il lui a offert ou ailleurs.

Derniers sursauts d’une vie

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 7:55

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Elles s’accrochent encore, derniers sursauts d’une vie. Petites feuilles tenaces écorchées par la vie. Encore hésitantes à se métamorphoser en celles qui nourriront le sol d’un autre printemps. Il leur fallait dire adieu à Armando avant.

La mort des démons

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:29

h_k

Il vit petit à petit la mort des démons.

Ils ne s’en iront pas tout de suite, mais il sait qu’ils s’envoleront un jour avec les derniers migrateurs qui traînent encore. Il sait qu’ils le quitteront pour autre pâture. Il sait. Mais la douleur est là, foudroyante. Celle de se voir lui-même, celle de constater le chemin parcouru pour en arriver là.

Le lecteur d’Hugo Wilhelm Kauffmann ne sera plus jamais le même, n’est déjà plus le même, alors que dansent devant ses yeux les mots de Pessoa offerts par un ami, celui-là cher à son cœur, comme quelques-uns, qui attendent son retour.