Une question, de nombreuses réponses
J’adore les questions improbables, celles qui déroutent les interlocuteurs autant que ceux qui les posent. Celles qu’on n’ose pas poser à haute voix, celles qui surgissent avec leur panoplie de détails, dont certains totalement loufoques, ou encore celles qui vous laissent pantois, mais avec une envie féroce de connaître la ou les réponses.
Je ne pouvais donc qu’être attirée par un livre ayant pour titre À quoi rêvent les crayons le soir au fond des cartables? Et quel bonheur que ce livre qui nous entraîne partout là où la couleur pourrait se déployer, où toutes les nuances pourraient être utilisées, où l’arc-en-ciel se verrait transformé, où la vie n’aurait de cesse de s’écrire sans fin grâce à des mots qui n’en finissent pas.
Texte poétique, illustrations qui le sont tout autant, lesquelles mettent en scène des crayons, il va sans dire, mais aussi des rognures, car il faut bien les tailler de temps en temps, tout est là pour vous donner à rêver vous aussi., peu importe votre âge.
Un seul bémol : au Québec, un cartable n’est pas un sac d’école, mais un cahier à anneaux. Le mot étuis aurait été plus universel, surtout qu’il n’est nulle part question de cartables ailleurs que dans le titre.