Un unique recueil pour Isabelle Maes
On ne sait rien d’Isabelle Maes, sinon qu’elle est née en Belgique en 1975, qu’au moment de la parution de Lettres d’Ophélie (en 1995), elle vivait au Québec depuis dix ans et qu’on lui a décerné le prix Gaston-Gouin (remis annuellement à un auteur des Cantons de l’est) pour ce recueil de nouvelles. Un recueil inégal, où le cliché côtoie des images plus réussies, le temps de dix-sept nouvelles où la jeune auteure exploite le mythe d’Ophélie à sa manière. Un recueil qui n’est pas sans intérêt mais qui manque de fini, dont on a oublié de polir des coins, ce qui fait qu’on en sort avec un brin d’insatisfaction voire d’agacement, malgré deux nouvelles qui se démarquent des autres, dont une raconte l’histoire d’une gamine vendue par son propre père à un pédophile, qui vous donnera un frisson d’horreur.
Il y avait dans ce recueil d’Isabelle Maes quelques indices nous laissant croire que l’auteure avait suffisamment de talent et d’imagination pour continuer à écrire. Mais curieusement, elle semble s’être volatilisée du panorama littéraire québécois après y avoir fait une incursion le temps d’un seul livre.