Un recueil qui donne des ailes
Suivre Claire Dé dans les dédales de son plus récent recueil de nouvelles paru chez Triptyque il y a quelques semaines, c’est aller, non pas tout droit, mais en louvoyant, question de prendre le pouls et de s’imprégner des divers parfums que la vie nous donne à renifler, vers la nouvelle qui clôture ce bijou de recueil, laquelle s’intitule « Hôtel Septième-ciel ».
La suivre, c’est jouer le jeu de se glisser dans sa peau, l’auteure aimant visiblement se mettre en scène avec un plaisir évident qui devient celui de la lectrice ou du lecteur qui se prête à ses amusements qui vont bien au delà des facéties qui constituent le propre d’une certaine littérature dont elle se tient loin. C’est ne pas avoir peur de mettre les voiles au sens propre comme au figuré afin de suivre un télégraphiste amoureux et de se faire araignée le temps d’un salon on ne peut plus livresque malgré les apparences.
La suivre, c’est entrer dans un univers où l’imagination ose prendre des chemins de traverse et où la langue enfile ses vêtements de fête, non pas pour faire savant, ce à quoi certains s’emploient pour le côté stras de la chose, mais parce qu’elle voue à la langue française un amour tel qu’elle veut se lover dans tous ses replis.
Les 18 histoires réunies ici, tantôt nouvelles, tantôt récits, traitent de littérature, un des sujets de prédilection de l’auteure, mais aussi d’amour, parce qu’il lui serait impossible de ne pas le faire, d’ailleurs mais aussi d’ici, dans un réel presque vrai, qui nous fait nous envoler loin de la banalité. Quel beau cadeau de la part de celle qui termine une de ses nouvelles par ces mots : « On reconnaît l’amitié aux ailes dont elle nous pourvoit. »
Une belle invitation à pénétrer dans les histoires de cette écrivaine.
Merci pour ce partage, Lali. Mes bises chaleureuses
Comment by Chantal — 27 décembre 2011 @ 7:20