Sur les traces de Pessoa 9
La lectrice de Percy Macquoid avait toujours beaucoup lu. Des livres qu’elle oubliait, d’autres dont elle retenait quelques lignes ou la trame. Elle ne savait pas qu’elle voudrait tout retenir des Poèmes païens de Fernando Pessoa. Surtout ce texte.
Je ne veux point me souvenir ni me connaître.
Nous sommes en trop quand nous voyons en qui nous sommes.
Ignorer ce que nous vivons
Remplit assez notre vie.
Tout autant que nous vivons, vit l’heure en laquelle
Nous vivons, et qui meurt, de la même façon,
Quand elle passe avec nous
Qui passons avec elle.
Si pour le savoir rien ne sert de le savoir
(Car sans pouvoir que nous vaut de connaître?)
La meilleure des vies est celle
Qui dure sans que nous la mesurions.
le tableau est tout autant magnifique que les mots…bises et belle journée à toi.
Comment by beatrix — 4 février 2009 @ 5:14