Lali

31 janvier 2009

Sur les traces de Pessoa 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elles viennent soir après soir parcourir quelques pages des Poèmes païens de Fernando Pessoa et repartent dans la nuit avec les mots ancrés au plus profond d’elles. Voici ce que la lectrice de Robert Home a laissé pour nous.

Dans ce monde confus nous n’accomplissons rien
Qui donc, ou pour le moins, s’il dure, rien qui vaille;
Bien plus même que ce qui nous sert nous le perdons
Si tôt, si tôt, en nous perdant.

Lors préférons le plaisir du moment
À l’absurde souci du futur, dont
L’unique certitude est tout le mal présent
Dont nous achetons ses bienfaits.

Demain n’existe pas. À moi il n’est rien d’autre
Que le moment, et je ne suis que l’être qui existe
En cet instant, lequel peut être le dernier
De cet homme que je feins d’être.

4 commentaires »

  1. « Je ne suis que l’être qui existe en cet instant »…

    Cette simple phrase a le pouvoir de m’enlever toute anxiété…

    Merci Lali pour ta constance à transcrire de si beaux textes!

    Joyeux mois de février!

    Comment by Flairjoy — 1 février 2009 @ 5:32

  2. Je ne te l’ai pas encore dit mais j’aime beaucoup Pessoa…

    Comment by beatrix — 1 février 2009 @ 7:47

  3. L’être de l’instant est l’être du passé et de l’avenir. Il restera toujours un  » tout « . Indissociable.

    Comment by chantal — 1 février 2009 @ 8:43

  4. Oups! Ici c’est la cours des grands! Excusez-moi!

    Comment by Puff — 1 février 2009 @ 13:50

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