Rue des Érables 3
Le placard
Les souvenirs s’entassent
sans distinction d’arrivée ou de départ
comme une gare de triage
certains ne sont plus qu’une caresse
vague soupir improvisé
tu voudrais tout balayer
mais ce mot lui appartient
ce parfum est à elle
ce sourire, à l’autre
ce souffle, à vous tous
tu es un étranger dans ta propre vie
où défilent les aumônes
sans que tu puisses saisir les richesses
Michel Albert, Rue des Érables
*choix de la lectrice signée Harriette Bowdoin