Quelques jours avec Rosalie 1
le soir se penche sur la chambre
et ménage une part d’ombre
oasis
à ton errance
à l’émotion
dans ta voix
chaque jour st un cul-de-sac
les rues de la ville t’ont laissé au désordre gonflé de visions
sur le point d’éclater
sur le lit je ratisse la savane intime de tes yeux
qui donnent sur un autre monde
où les chansons n’ont plus le même air
où les saisons passent inaperçues
où l’invisible
change de visage
je poursuis tes souvenirs
qu’ils déguerpissent
te donne les miens à boire
très chauds
pour rendre ce nouveau monde
présent
Rosalie Lessard, La chair est un refuge plus poignant que l’espace
*choix de la lectrice de Walter Beach Humphrey