Lali

2 octobre 2013

Quand l’amour s’en mail

L’écrivain d’origine belge Jean-Marie Defossez a beaucoup écrit pour la jeunesse. Il a même reçu plusieurs prix littéraires pour Les Arckans. Et pourtant, rien ne le prédestinait à l’écriture. De docteur en zoologie, pour accéder à son rêve de gamin de devenir un « savant », il a quitté le monde des sciences et est devenu écrivain afin de devenir un « disant ». Et ce, il y a environ dix ans.

Je n’avais jamais entendu parler de lui avant de mettre la main, tout à fait par hasard, sur Quand l’amour s’en mail, un roman destiné à un lectorat adolescent. Et féminin, ai-je envie d’ajouter, puisqu’il me semble plutôt impossible que des garçons puissent être intéressés par cette histoire de filles qui met en scène Claire, quinze ans, laquelle rêve de ne plus être laissée pour compte malgré sa timidité et choisit de fréquenter les salles de clavardage afin de tenter de rencontrer celui qui va lui permettre de sortir de sa coquille.

Mais ce n’est pas parce qu’elle est en mesure de vaincre sa timidité maladive en se dissimulant derrière un écran qu’elle est en mesure de franchir le pas et de sortir du virtuel.

Hésitations, déceptions, erreurs de parcours, rencontres organisées, cœur qui s’emballe, peurs, mises au point, rêves (qui peuvent sembler impossibles), tout est là pour tenir la jeune lectrice en haleine et lui rappeler de ne pas faire confiance à tous et de garder les yeux ouverts sur le réel et ceux qui en font partie. Un livre qui ne changera pas le cours de la littérature jeunesse, mais qui se lit avec plaisir. Parce qu’il y a dans beaucoup de jeunes filles une Claire qui sommeille.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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