Poèmes de la mer 1
J’ai choisi à la bibliothèque à l’intention des lectrices du soir un magnifique recueil de poèmes et de photos intitulé Cent poèmes de la mer, lequel devrait plaire à nombre d’entre vous, attachés comme moi à la mer et aimant la photographie. Un livre dont vous pourrez trouver les détails « techniques » ici et que la lectrice de Dominique Dicecca a parcouru des heures durant avant de s’arrêter sur ce poème de Victor Hugo :
Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir
Quels sont ces bruits sourds?
Écoutez vers l’onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde,
Quoiqu’un son plus clair
Parfois l’interrompe… —
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.
Comme il pleut ce soir!
N’est-ce pas, mon hôte?
Là-bas, à la côte,
Le ciel est bien noir,
La mer est bien haute!
On dirait l’hiver;
Parfois on s’y trompe… —
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.
Oh! marins perdus!
Au loin, dans cette ombre
Sur la nef qui sombre,
Que de bras tendus
Vers la terre sombre!
Pas d’ancre de fer
Que le flot ne rompe. —
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.
Nochers imprudents!
Le vent dans la voile
Déchire la toile
Comme avec les dents!
Là-haut pas d’étoile!
L’un lutte avec l’air,
L’autre est à la pompe. —
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.
C’est toi, c’est ton feu
Que le nocher rêve,
Quand le flot s’élève,
Chandelier que Dieu
Pose sur la grève,
Phare au rouge éclair
Que la brume estompe!
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe
Victor Hugo nous emporte toujours dans ces magnifiques poèmes… C’est un immense plaisir de les lire.
Comment by Denise — 4 décembre 2010 @ 3:11
Merci
Comment by Maïté — 4 décembre 2010 @ 13:37