Les vers de Marceline 7
Ma chambre
Ma demeure est haute,
Donnant sur les cieux;
La lune en est l’hôte,
Pâle et sérieux :
En bas que l’on sonne,
Qu’importe aujourd’hui
Ce n’est plus personne,
Quand ce n’est plus lui!
Aux autres cachée,
Je brode mes fleurs;
Sans être fâchée,
Mon âme est en pleurs;
Le ciel bleu sans voiles,
Je le vois d’ici;
Je vois les étoiles
Mais l’orage aussi!
Vis-à-vis la mienne
Une chaise attend :
Elle fut la sienne,
La nôtre un instant;
D’un ruban signée,
Cette chaise est là,
Toute résignée,
Comme me voilà!
Marceline Desbordes-Valmore, Poésies
*choix de la lectrice de Magda Elsehrawi
Un poème magnifique dont je ne me lasse pas des mots de Marceline Desbordes-Valmore.
Comment by Denise — 27 novembre 2011 @ 6:57