Les semaines, les jours et puis les heures
Elle comptait les semaines. Puis viendrait le moment où elle compterait les jours, puis les heures. Le cœur tremblant, les yeux plus brillants qu’ils ne l’avaient jamais été, avec cette certitude au ventre que rien ne serait jamais plus pareil, que le bouleversement avait déjà commencé. Elle comptait les semaines et tenait si fort entre ses doigts la lettre que ses jointures lui faisaient mal. Mais elle ne s’en rendait pas compte : rétablir le rythme de ses battements de cœur l’occupait toute entière.
*sur une toile de Jacquelyn Bischak
Quand j’étais encore un jeune médecin – ah zut, je m’étais dit que je n’en parlerais jamais – trop tard…
Je recommence donc, quand j’étais jeune médecin j’avais une patiente de 40 ans qui un jour a été atteinte du syndrome de l’envers. Et ce qui est justement curieux est qu’elle parlait de l’année, des mois, des semaines, des jours et puis des heures, des secondes, etc…
Faut que je vous dise que le syndrome de l’envers, maladie rare au demeurant, se caractérise par le rajeunissement. Quand je pense qu’une belle et superbe femme de 40 ans au regard malicieux et invitant est aujourd’hui une gamine insolente qui colle du chewing gum sous les chaises chez mon collègue pédiatre….
Comment by Zin Zin — 16 juillet 2009 @ 23:25
Madame Lali, après lecture et analyse de votre charade de billet, je viens de comprendre… la fille est comptable!…
C’est ça hein?… oui je sais, je suis trop fort. Je suis désolé mais je ne vois pas quel est le prix.
S’il s’agit d’une poupée, vous pouvez la donner à Puff, si c’est un canard jaune en plastique vous pouvez l’envoyer à Denise, si c’est une photographie d’une plaque hommage à Paul Éluard centrée, vous pouvez l’envoyer à Chantal, mais si c’est une bise… vous la gardez pour l’instant. J’ai l’intention dans ce cas de cumuler mes gains…
Comment by Eureka... — 16 juillet 2009 @ 23:47
Mon regard s’est d’abord posé sur la splendide toile que Lali a choisi pour nous et le joli billet qui l’accompagne. Qui n’a jamais vécu ces instants bouleversants…
Eureka! J’accepte volontiers le canard jaune en plastique s’il fait partie d’un des prix. Je le mettrais dans ma baignoire…
Comment by Denise — 17 juillet 2009 @ 6:15
La Lettre
Le nom de ma peinture est « la Lettre ».
I just thought that you might like to know that the name of my painting is « The Letter ». She is holding a letter. The letter may look like cloth, but it is actually paper.
Thank you,
Jacquelyn
Comment by Jacquelyn Bischak — 17 juillet 2009 @ 6:18
Jacquelyn, here is the translation especially for you as your canvas was very inspiring :
She was counting the weeks. Would come the time when she would count the days, the hours. Her heart trembling, her eyes more brilliant than they never were before, with the certitude that nothing would be the same anymore, that the change had already begun. She was counting the weeks and holding the letter in her hand so tight that her articulations were hurting. But she was not aware of it : trying to restablish the rythm of her heart beats was the only thing that mattered.
Comment by Lali — 17 juillet 2009 @ 7:02
Your story is very beautiful. Thank you for translating it. I understood your version much better than the computer translation. Language and intention of meaning can be a barrier, even in ones native tongue. I Suppose that is why I paint.
Comment by Jacquelyn Bischak — 18 juillet 2009 @ 7:41