Lali

14 février 2008

Les remarques

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:08

js_wagner

Il lui semble les avoir entendues. Des remarques qui ne se voulaient pas méchantes, mais des remarques qui blessent tout de même. Des remarques qui parlaient d’une fille qui n’aurait jamais de Valentin, parce que « les mecs, ça les branche pas trop, les filles qui ont tout le temps le nez dans les bouquins. »

La lectrice de Jill Stefani Wagner sait qu’on parlait d’elle. Il n’y avait pas de besoin de prénom à ces remarques. Elle sait. Elle se reconnaît dans chacune d’entre elles. Et puis, celles-ci n’ont pas changé d’un iota depuis février de l’an dernier. Et sûrement que dans un an, ce sera encore et toujours les mêmes. Sorties des mêmes bouches.

Elle n’a relevé aucune de ces remarques. Elles font déjà suffisamment mal sans qu’il faille commencer un débat stérile et inutile. Elle n’a pas envie de « Si tu avais pas toujours un livre dans les mains, on te verrait… », « Tu sais, les intellectuelles, c’était la mode autrefois… », « Le seul qui te remarquera, c’est le boutonneux à lunettes qui traîne à la bibli… »

Elle a déjà entendu tout ça. Et les livres racontent de bien plus jolies choses que ses copines.

2 commentaires »

  1. Elle n’avait pas à s’inquiéter mais elle ne le savait pas encore car il lui manquait quelques années pour réaliser que l’amour universel est le seul qui brille au firmament. Bien plus vaste, rayonnant, éternel, il apporte la consolation car il ne se cantonne pas à l’égotisme de n’aimer que pour soi.
    Combien, parmis tous ceux qui offraient des bouquets, des cadeaux, des promesses, les destinaient-ils vraiment à l’objet aimé et non à eux-mêmes, pour le plaisir retiré, la possession, les convenances ? Combien respecteraient-ils l’objet de leur désir au point de l’aider à être ce qu’il était et non un individu inventé à leur image ?
    Elle semblait avoir le nez dans ses livres mais en vérité, elle parcourait le monde inlassablement pour offrir aux autres la beauté et l’espoir.
    Continuerait-elle lorsqu’elle aurait rencontré « l’Autre », l’UN, celui qu’elle attendait malgré tout, car c’est ce qui se passe dans la vraie vie ? Peut-être pas, mais ce qui était fait résisterait au temps pour la joie de tous et elle inventerait toujours quelque chose pour eux.
    Edith Gorren

    Comment by Edith Gorren — 15 février 2008 @ 5:35

  2. La lectrice de Jill Stefani Wagner a bien raison de retourner à son livre et d’oublier les paroles de ses copines car tout ce qu’elles disent, c’est du vent.

    Comment by Denise — 15 février 2008 @ 10:36

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