Le colis
Elle a d’abord caressé le colis sans l’ouvrir, ce paquet sur lequel il a écrit son nom à la plume. Elle l’a imaginé fébrile, allant à la poste, pressé de lui faire lire ces mots qui n’étaient pas les siens, mais qui savaient l’émouvoir jusqu’aux larmes, parfois.
Puis la lectrice de Byron Gin a ouvert le livre au hasard.
Elle n’a pas voulu tout de suite aller lire ce qu’il avait écrit, préférant s’attarder à toucher les pages qu’il avait touchées, comme elle aurait caressé sa nuque, du bout des doigts, tendrement.
Plus tard, elle s’est aventurée à lire là où le livre s’ouvrait de lui-même. Se disant que peut-être, il s’était attardé davantage sur ces pages, précisément. Sans en avoir l’assurance, mais avec l’envie d’y croire.
Ce n’est qu’après qu’elle a lu la dédicace. Émue.
Tous les livres du monde, aussi beaux soient-ils, ne remplaceront jamais les mots écrits là ou ailleurs par celui qui a mis des étoiles dans ses yeux.
La lectrice avait de quoi être émue après avoir lu la dédicace écrite avec des mots tellement tendres que ses joues en sont encore toutes roses de bonheur.
Comment by Denise — 10 janvier 2008 @ 10:01