La route a été dure
Presque illisible et très abîmée, probablement par l’eau, cette carte envoyée de Hong Kong est pourtant arrivée à destination.
Je l’ai tournée dans un sens, puis dans l’autre, en me demandant comment le timbre avait pu se retrouver au recto et à l’envers. J’ai cherché à deviner les mots effacés.
Et je me suis dit que cette carte avait vécu. Qu’elle était devenue une œuvre d’art. Non pas modelée par les mains d’un artiste aux idées novatrices, mais par la route et les intempéries.
Et j’ai imaginé les visages de tous ceux qui l’avaient tenue entre leurs mains. Et la surprise probable du facteur quand il l’a déposée dans la boîte à lettres.
Ça ne doit pas être courant de livrer lettre, colis ou carte postale dans cet état.
Et malgré l’état piteux de la carte, j’ai souri.
Rien n’était venu à bout de la ténacité de cette carte.
Elle n’avait qu’un but : atterrir dans ma boîte à lettres.
Ce n’ est pas banal … Elle te va très bien cette carte postale qui raconte son histoire …:-)
Bises Lali
Comment by Mathilde — 23 août 2014 @ 13:43
« Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus… »
En combien de temps, cette carte a parcouru une grande partie de ce monde ? As-tu pu voir la date de l’envoi ?
Comment by LOU — 23 août 2014 @ 16:58
J’en ai reçu une, en provenance d’Inde, en piteux état aussi, il y a quelques semaines. Un peu moins abîmée que la tienne, mais j’ai ressenti le même genre de chose que toi. La vaillante m’a touchée, avec toutes ses cicatrices.
https://www.flickr.com/photos/poppypoppy/14789371215/in/set-72157633082887430
Comment by Nathalie O — 23 août 2014 @ 17:38
Lou, elle a voyagé environ trois semaines, selon l’expéditrice.
On aurait pu croire à un plus long périple vu l’état!
En effet, Nathalie, il y a quelque chose qui nous touche dans le fait que, malgré toutes les embûches, ces deux cartes nous sont parvenues.
Comme pour nous indiquer que certains combats valent la peine.
Comment by Lali — 24 août 2014 @ 7:18
Bon, alors j’ai encore de l’espoir. Après tout, le trajet est bien moins loin entre Madrid et Montréal. Ah ben ça alors, même initiale pour ces grandes villes. 😉
Comment by LOU — 24 août 2014 @ 14:05
Bonjour je viens de voir votre blog, très sympathique, d’ailleurs, et je suis surpris de trouver la carte postale avec laquelle j’ai eu quelques palabras assez énergiques à propos d’une chaise vacante qu’elle voulait prendre alors que moi j’avais mon sac à dos et mes jambes me faisaient mal. Il est vrai que j’ai vu la carte postale sur la chaise. Cependant, il ne m’a jamais effleuré l’esprit qu’elle était là pour se reposer. Une carte postale qui se repose?… On aura tout vu.
Alors, ne sachant pas cela, je me suis assis dessus. Tout bêtement… Alors, lorsque j’ai entendu une voix étouffée et assez aiguë me crier : « Enlève ton gros derrière de là, espèce d’abruti! » je ne peux pas vous dire que j’ai trouvé cela d’une politesse excessive. J’ai répondu « Abruti toi-même! » et puis « Mon derrière n’est pas gros mais imposant. Ce qui n’est pas la même chose. »
Personnellement j’ai un œil au beurre noir. Mais elle. La carte postale. Elle n’est pas dans un état plus jouissif, n’est-ce pas?…
Comment by Papi Globtrótère — 25 août 2014 @ 9:12
Je n’ai jamais entendu de ma vie une carte postale faire parler autant d’elle.
Je ne fais pas, moi, la une d’un blog parce que j’arrive à la maison, après moult détours et aventures, tout ébouriffé, les vêtements en lambeaux et à moitié timbré 😉
Comment by Le Père Lacarte — 25 août 2014 @ 20:05
Tu sais mon cher Père Lacarte (au passage serais-tu cousin éloigné du Père Lachaise?), de nous jours, même les cartes postales ne se prennent plus pour n’importe qui.
Comment by Papi de Séville — 26 août 2014 @ 11:29