La guerre d’Hélène
Les livres portant sur la résistance en France sont nombreux alors que ceux portant sur les résistants belges sont loin de faire légion. C’est pourquoi la guerre d’Hélène Moszkiewiez au sein de la Gestapo de la rue Louise, à Bruxelles, a attiré ma curiosité et m’a tenue en haleine de la première à la dernière page.
Pourtant, le récit n’est pas très bien construit et il est même à certains égards confus et brouillon à mesure que nous progressons. La faute n’est pas, à mon avis, à l’auteure, mais à son éditeur (Macmillan of Canada) qui a laissé l’auteure s’embourber dans les détails inutiles, quelque quarante ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, alors qu’il aurait été plus simple de les escamoter plutôt que de répéter ad nauseam qu’on en a oublié certains.
Ceci dit, en dehors des problèmes de construction et de quelques traductions plus ou moins heureuses, Ma guerre dans la Gestapo est un document qui a un certain intérêt, même s’il est plus factuel qu’émotif. Curieusement, en effet, Hélène ne fait pratiquement rien pour tenter de sauver les siens (parents et époux), emprisonnés et déportés, alors qu’elle met toute son énergie au service de la résistance. Utilisant deux identités qui n’ont rien à voir avec elle (une Belge au nom bien français et une Allemande qui a suivi son fiancé militaire à Bruxelles), Hélène met tout en œuvre pour dissimuler ses origines juives. Elle nous raconte ici ses quatre ans de vie cachée qui n’ont été qu’un long combat soldé par une double libération, celle de Bruxelles et la sienne.
Quiconque connaît le sujet trouvera le récit d’Hélène Moszkiewiez (née en 1920), qui vit à Vancouver depuis plus de 50 ans, plus ou moins solide, même s’il a inspiré en 1991 le film A Woman at War. Mais il n’en reste pas moins que c’est un document qui porte sur une résistante belge et qu’il y en a très peu sur le sujet.
Je découvre votre blog et votre livre me ramène à cette information d’un criminel nazi, Laszlo Csatary, qui vient d’être découvert en Hongrie où il vivait une vie paisible.
On se demande comment on arrive à fermer les yeux pendant tant et tant d’années…
Comment by Arthur — 16 juillet 2012 @ 22:04