Lali

12 août 2024

La faille

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:59

C’est parce que j’avais promis à un ami qui avait lu ce livre que je suis allée jusqu’au bout de La faille en toute chose. Presque contre mon gré, car j’ai lu les 30 premières pages quatre fois avant de m’attaquer au reste. Peu à peu. Pas très convaincue. Me demandant où allait me mener cette enquête de l’inspecteur Gamache. Il faut dire que, de dédale en dédale, on finit par se demander si Louise Penny ne s’est pas perdue elle-même en nous éloignant de l’enquête de départ, soit trouver qui a assassiné Constance Ouellet, l’une des célèbres quintuplées.

N’était-ce pas suffisant? Fallait-il ajouter une couche, puis deux, puis trois, et nous entraîner dans un complot énorme auquel on ne croit pas vraiment tant il est invraisemblable? De plus, était-il vraiment nécessaire de nous fournir une multitude de détails sans intérêt, comme des descriptions à n’en plus finir et des remarques qui ne sont pas des indices? On finit même par se demander si l’auteure est payée au nombre de mots tant on étire la sauce avec du superflu.

Décidément, je n’ai pas beaucoup de bien à dire de ce thriller qui finit en queue de poisson, autant pour l’enquête de départ (le meurtre de Constance Ouellet), bâclée en deux temps trois mouvements que pour le complot désamorcé – et heureusement. Ainsi, tout est bien qui finit bien.

J’ai été déçue par cette première enquête de Louise Penny que je lis alors que tout le monde dit du bien de ses livres. Et déçue est bien faible pour dire à quel point ce roman m’a tapé sur les nerfs. À chaque début de chapitre, je me demandais si on allait en savoir plus sur l’enquête de départ ou si on allait encore s’aventurer ailleurs pour nous faire part d’histoires parallèles, ce qui était le cas trois fois sur quatre.

Les ressemblances avec les sœurs Dionne m’ont agacée. Les apartés portant sur la vie de Gamache ne révélaient rien qu’il vaille la peine de les fournir. Et que dire de cette fin (de ces fins) où tout se règle à toute vitesse alors que l’auteure nous avait habitués à la lenteur en laissant traîner les choses? Était-elle lasse de ses personnages? Avait-elle atteint le nombre de mots demandé par son éditeur? Et que vient faire ici ce titre inspiré par une chanson de Leonard Cohen?

Je ne pense pas lire un autre roman de Louise Penny de sitôt après cette pénible expérience. À moins que j’aie lu son plus mauvais livre? Je n’ai pas envie de prendre la chance de bailler et de vérifier régulièrement combien il me reste de pages à lire. Il y a trop de bons livres qui m’attendent dans mes piles!

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