Insouciante
L’été commençait. L’été et sa belle insouciance. Et la lectrice de Don McPherson n’était pas autre qu’insouciante, allant de l’herbe du parc voisin à un banc, avec un livre pour tout compagnon, sourde à ce qui se passait autour, ou presque. Et elle allait, aveugle aux regards qui s’attardaient parfois sur ses jambes. Insouciante. Seul la préoccupait le livre du moment.
Il a suffi qu’un vendredi de fin d’été celui qui lisait si souvent aux mêmes heures, dans les mêmes lieux, s’approche d’elle. Parce que l’été allait bientôt finir et qu’elle n’allait plus s’allonger dans l’herbe. Parce qu’il n’avait pas envie d’attendre le printemps pour discuter livres avec elle. Et plus, si affinités. Je crois qu’il y a eu plus. Certains affirment même les avoir vus main dans la main alors que les feuilles étaient pour la plupart au sol.