Lali

5 février 2023

En vos mots 824

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire et même à commenter si vous en avez envie, je vous propose aujourd’hui de faire vivre ce tableau de l’artiste Elzette Welgemoed, originaire d’Afrique du Sud.

Comme aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, vous avez plus que le temps d’écrire quelques lignes que nous nous ferons un plaisir de lire dans sept jours.

D’ici là, bon dimanche e bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent!

4 commentaires »

  1. Ha ! Prendre
    La tasse noisette
    Ensemble
    Lire des livres
    Aux mille et une facettes !

    En
    Nuage de lait
    En damier blanc et noir
    Ou bien justes à l’eau

    En mosaïque offerte
    Ribambelle-émergence
    Aux cent fragrances
    D’arabicas, de robustas canephorae

    Où chaque nom de lieu sera retrouvé
    Où chaque visage paquet
    Re producteur
    Re mémorisé
    En ronds de fumée
    Assemblées, ensemblées
    Fortes de café

    Re lire et re lire
    Re caféïnées

    C’est au choix …

    Non, non pas de déca
    Pas ici en tout cas
    Entre nous

    Car ici on se noie dans le noir …

    Comment by Cavalier — 6 février 2023 @ 14:33

  2. Séance du dimanche
    Du théâtre amateur:
    Avant l’épreuve des planches
    On prend un petit quart d’heure.

    On chasse les angoisses
    En riant de bon coeur,
    Pour éloigner la poisse,
    Faire reculer la peur.

    Ensemble c’est plus drôle,
    Le trac se fait moins lourd.
    Répétition des rôles
    Sur le banc de la cour.

    Comment by anémone — 7 février 2023 @ 15:37

  3. La misère. C’est le seul mot qui me vient à l’esprit quand je pense à ce quartier où les hommes se lèvent aux aurores pour aller faire des boulots abrutissants, comme des esclaves mal rasés et consentants, pour revenir le soir ivrognes de colère, de haine et de mauvais alcool. On devenait miséreux de père en fils. Par fatalité.

    La tendresse était un luxe réservé aux dictionnaires qu’ils n’ouvraient jamais.

    C’est vers mes cinq, six ans que Léonor, une vieille dame,s’est entêtée à vouloir changer mon destin. Contre la volonté du paternel qui perdait deux bras d’esclave. Et contre ma volonté que je me voyais enfermé dans une sorte d’orphelinat où, m’avait-elle assuré, avec un sourire apaisant, on allait faire de moi un homme alors que je ne savais pas ce que cela voulait dire.

    Je ne me souviens que leurs regards muets, beaux et parfumés comme des soleils d’une fin de jour de printemps.

    Mme Louise nous apprenait, avec une fausse sévérité, les mathématiques et le calcul. Monica, la géographie. Sophie, l’écriture, la lecture et l’Histoire. Et puis il y avait Rose, qui nous éveillait aux arts. Comme elle disait.

    Et je la trouvais passionnante. Quelqu’un capable de raconter un dessin ou un tableau avec tant de poésie, en suscitant un florilège d’images nouvelles dont je ne soupçonnais pas l’existence, me laissait dans un silence circonspect. Je buvais ses mots comme un malandrin égaré dans le désert depuis dix ans.

    Souvent il m’arrive de penser à Leonor, cette vieille dame qui a décidé de briser la chaîne de la misère pour que je devienne un homme. Comme elle le disait. Et je dois avouer que quand je pense aux femmes de mon enfance, qui ont permis que le souhait de Léonor se réalise, j’ai le cœur d’un enfant attendri. Elles s’y sont mises à plusieurs, mais elles y sont arrivées.

    Et en attendant le jour qui vient, bercé par quelques notes de Chopin, je pense à tout ça, et me reviennent les vers d’Anne Hébert :

    Il suffit d’une note légère
    D’un seul doigt frappée
    Par un esclave tranquille

    Comment by Armando — 8 février 2023 @ 0:55

  4. Après la froideur en froidures de la semaine dernière, prendre une boisson chaude sera bien venu.

    Oui, mais justement, que boivent donc ces quatre Belles assises sur un banc dans cette rue du Cap ?

    Du Rooibos, sans doute …

    Bien qu’il ait hérité en Occident du surnom de « thé rouge » en raison de sa couleur, le Rooibos n’est pas un thé. Le Rooibos, qui signifie « buisson rouge » en afrikaan, est un arbuste de la famille des acacias. Il pousse exclusivement en Afrique du Sud dans les montagnes du Cederberg, à 200km au nord du Cap de Bonne-Espérance. Bien que cette boisson soit assez récente par rapport au thé, les populations indigènes des montagnes au nord de la ville du Cap le consommaient déjà sous forme d’infusion il y a plus de 300 ans.

    La couleur ambrée du Rooibos vient de sa fermentation plus ou moins longue. Il existe aussi du Rooibos vert (la feuille est alors séchée mais non fermentée) mais on en trouve moins couramment ailleurs.

    Alors, ces Dames se concertent sur la manière de le préparer. Et elles la recherchent dans un Livre de cuisine – l’une à gauche appelle même son amie pour plus de précisions. En effet le Rooibos peut être dégusté chaud, froid, voire glacé en été. Son goût est très délicat, rond en bouche et légèrement épicé. En Afrique du Sud, il se boit traditionnellement nature, avec du lait et du sucre. On peut aussi trouver des Rooibos aromatisés avec des épices ou des fruits pour plus de gourmandise :

    « Pour une belle infusion d’une couleur rouge ambré et des notes sublimées, laissez infuser votre Rooibos (1 cuillère par tasse) 6 à 7 minutes dans une eau à 95°C. »

    https://www.kusmitea.com/on/demandware.static/-/Library-Sites-Kusmi_Shared/default/dwfc169c32/blog/2022_02_ROOIBOS2.jpg

    À moins qu’il ne s’agisse tout bonnement ici de Café, du café oui, mais du café brûlé sud-africain.

    La recette de Steven Rainchlen décrite dans le Livre à droite est très facile à réaliser, et ne nécessite comme accessoire que le feu de camp que tout un chacun, bien sûr, possède en sa demeure :

    • Préparation :

    1. Faire un feu de bois et le laisser se consumer presque complètement en braises. Réserver quelques bûches entières sur le feu.

    2. Placer le café et l’eau dans le pot émaillé. Poser le pot sur la braise et laisser bouillir le café 10 minutes.

    3. Retirer le contenant du feu et le placer près du feu. Avec de longues pinces, prendre un gros tison (de 2,5 à 5 cm [1 à 2 po] de diamètre par 15 à 20 cm [6 à 8 po] de longueur) et le plonger dans le café. Retirer le morceau lorsqu’il aura bonnement terminé de brûler.

    4. Verser le café dans des tasses, de préférence en étain, en prenant soin de laisser le dépôt de café au fond du pot. Ajouter le sucre et la crème, au goût.

    • Ingrédients :

    1. 125 ml (1/2 tasse) de café de mouture moyenne
    2. 1 L (4 tasses) d’eau
    3. Sucre, pour le service
    4. Crème à fouetter ou lait condensé, pour le service

    ACCESSOIRES

    5. Un feu de bois
    6. Un vieux pot à café ou autre contenant émaillé

    https://www.zeste.ca/experts/steven-raichlen

    Pensez … vous le disant, moi, j’ai déjà moins froid !

    Ffup de Bretagne

    Comment by Ffup de Bretagne — 8 février 2023 @ 5:31

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