En vos mots 823
Il neige… Il neige aussi dans cette scène de l’artiste allemande Judth Clay où une lectrice a préparé du thé et mis de côté son livre pour regarder les flocons tomber. Bien sûr que ça peut être joli les flocons qui virevoltent avant de se poser. Mais quand il y a déjà une quarantaine de centimètres de neige accumulés sur le sol, est-ce aussi féérique?
Je puis affirmer pour ma part que j’ai hâte qu’on en finisse avec l’hiver, que je ne trouve rien d’agréable à cette saison et qu’il va encore falloir pelleter, puis déneiger la voiture, alors que j’ai consacré une heure à un tel travail pas plus tard qu’hier,
Mais que mes états d’âme ne vous empêchent pas de vous laisset attendrir par la scène. C’est avec grand plaisir de nous décrouvrirons vos écrits dans une semaine au moment de la validation de ceux-ci.
D’ici là, profitez-en pour lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, et pour les commenter si vous en avez envie.
Rendez-vous dans une semaine pour la suite!
Pourquoi toujours la neige,
Chaque hiver qui revient?
Faut-il qu’elle nous assiège
Sans qu’on n’y puisse rien?
C’est vrai que son manège,
Léger et aérien,
Charme comme un arpège
Cher aux épicuriens.
Ce qui est privilège
Pourtant vite devient
Un âpre sortilège
Tournant au diluvien.
Les congères qui piègent,
Les tracas quotidiens,
Font ensuite que la neige
On l’aime, mais de loin!
Comment by anémone — 2 février 2023 @ 4:33
Nordicus
Oui … que la Fille des Neiges se souvienne !
Ces yeux à desseins, remontés hier comme elle est fan de l’hiver, et toilés et suspendus sur les Lys … en corps. Alors, oui, l’œil puissant de Thor de ne la lâchera plus. Plus jamais. Qu’elle se souvienne du grand Glacier Nord ! Bleuté. Ou alors de l’Oreille, ou du Nez. Que sais-je … Oui, mais de celle ou de celui que l’on aime. Trop, beaucoup trop. Que l’on boit à la lie. De ceux qui vous prennent tout le Miel du Nord au bout de leurs Congères de papier …
Ou mieux encore de l’aile du rapace nocturne – du Grand-Duc blanc. Perdu dans un frisson. Qui glissera, crissera, qui criera, en effet, jusqu’aux limites de l’horizon, au bas de la Tornade de neige. Au bas des Flocons en vortex des snownados.
Comme d’un battement d’aile d’où Odin et Freyja s’éclipseront dans un feu d’artifice …
D’où l’Atelier si froid des déesses et des dieux cassera tous les codes au fil de l’enclume, à l’aune des sciences de l’Homme.
Et puis ce souffle ardent qui viendra, qui se dépliera comme le grain sous sa meule de grès,
qui tournera, tournera comme l’œil s’écarquille, la voix s’efface, comme la main retourne l’essaim prodigue
au droit de toutes les découvertes … futures et passées.
…
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P.S.
Les Québécois auraient-ils inventé l’hiver ?
J’ai toujours entendu dire tout petit même que les premiers Français
– On pourrait dire même les derniers nés de France, en fait –
Arrivés tout juste, là avaient trouvé l’hiver si rude, là-bas … là-bas
Le premier hiver si surprenant pour eux.
Mais bon … Pelleter la neige, déneiger à la lie
Merci de nous dire un peu …
C’est détails, mais c’est si vivant si spontanément dit.
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Avec la participation dans le texte sus-dit des mots : neige, seins, théière, éléphant, hiver, étoilé, suspendu, lys, glace, Nord, congère, flocons, froid, …. , et aussi de la Fille des Neiges dans le rôle principal.
Comment by Cavalier — 3 février 2023 @ 10:30
D’un regard désabusé, j’ai balayé la nourriture de l’âme trop bien rangée dans mon étagère blanche. Au fil des années, j’ai recueilli, ici et là, quelques lectures qui m’ont paru essentielles ou nécessaires au moment où je les ai acquises ou mieux, pour certaines, reçues en cadeau. Puisque les bouquins dans mon étrangère me racontent des lieux, des visages, des sourires, de tendres baisers.
Beaucoup de souvenirs marqués à l’encre douce dans les arpèges de ma mémoire.
Pour moi, lire c’est aussi caresser les pages, me rappeler des mots, entendre battre le cœur des dédicaces, comme Pour qu’il y ait des traces de moi à Bruxelles, 30 août 2007. Juste une date. Pas de lieu. Si loin et toujours aussi proches dans mes souvenirs. Sauf que, pour moi, Bruxelles… Je souris. Comme le temps se faufile dans les méandres de nos vies. Bruxelles est devenu un souvenir. Aussi.
Les traces d’elle ont voyagé. Jusqu’à Lisbonne. Et demain,qui sait?… Elles seront ailleurs. Quelque part. Là où je serai. Au hasard de l’existence.
Alors, il me plaît de corriger les fautes du destin et de lire Pour qu’il y ait des traces de moi dans ton cœur, 30 août 2007.
Et je n’ai que faire des fous qui me reprennent en me disant que ce n’est pas cela qui est écrit. Ils n’ont jamais rien compris. C’est ça leur drame.
Ils sont bien incapables de lire le monde et le cœur des êtres au-delà des mots écrits. De ce qui est visible par leurs yeux. Alors que, depuis Saint-Exupéry. nous savons tous que l’essentiel…
L’essentiel, ce ne sont que des milliers de rêves intimes. Presque inaudibles. Invisibles à nos yeux.
Et je sais que, lorsque je promène mon regard dans les étagères de la nourriture de l’âme, je croiserai toujours quelque part, une Anne d’Amsterdam ou d’ailleurs, seule, perdue dans le silence feutré d’un souvenir vivant, qui contemple le ciel, en me disant que les étoiles sont éclairées pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne.
Et je la croirai.
Comment by Armando — 5 février 2023 @ 4:43