En vos mots 795
Alors que je viens à l’instant de valider les textes que vous avez déposés sur la toile de dimanche dernier, je vous propose de donner vie à ce tableau de l’artiste italienne Violante Beatrice Siries, à la carrière étonnante pour une femme de cette époque.
Que nous raconterez-vous? Choisirez-vous de le faire en vers ou en prose? C’est ce que nous saurons dans sept jours, et pas avant, au moment de la validation des textes reçus au cours de la semaine.
D’ici là, faites preuve de prudence, les effets des canicules peuvent être dévastateurs. Et souriez. C’est le meilleur des remèdes.
Il était peintre à ses heures,
Et il cherchait dans de gros livres
Comment on fabrique les couleurs,
Comment on rend la perspective.
Dans ces ouvrages il apprenait
Comment on compose un tableau,
Comment on maîtrise le trait
Sans que le but ne soit faire beau.
Il s’intéressait aux matières,
La dentelle, le velours, la soie,
Et recherchait toutes manières
De peindre le marbre ou le bois.
Il ferait aussi bien des portraits
Que présenter des paysages.
Et toujours il s’améliorerait
En s’informant dans les ouvrages.
Il rencontrerait de grands maîtres,
Mais pour lui jamais rien ne vaudrait
Les instructions en toutes lettres
Dans son gros volume relié.
Comment by anémone — 22 juillet 2022 @ 16:56
Puis un jour, éclats de verre dans vos pensées. Encore des jours à effacer. Repartir à zéro. Recommencer.
On regarde l’étagère. On choisit deux ou trois bouquins. Ceux de toujours. Indispensables. Parce que leurs mots nous font du bien. On a la gorge noyée, pour tous ceux qui restent. Comme une déchirure sans mots audibles. Juste le cœur qui saigne.
Et puis on s’en va. Ailleurs. Renaître. Pour que le silence revienne.
Il me vient le sourire de cette fille aux yeux verts qui m’a fait découvrir que les femmes qui lisent sont dangereuses. Elle parlait des langues que je ne connaissais pas. J’imagine souvent sa silhouette dénudée, en contrechamp, à la lumière orangée du soir, lisant, à la recherche du temps perdu. Je souris. Je me dis que, peut-être, elle pense à moi aussi. De temps en temps.
C’est étrange comme dans les moments de solitude on s’accroche toujours à ce qui aurait pu être. Et on imagine toujours un bonheur paisible. Inondé de tendresses. Des réveils bercés par la douceur d’un langoureux câlin. Et des « Bienvenue au nouveau jour ». Où tout reste à découvrir. Dans un paradis sans serpents. Rien que des pommes. Et les étoiles tout autour.
Comment by Armando — 24 juillet 2022 @ 2:10