En vos mots 794
Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire et à commenter, je vous propose cette semaine de donner vie à ce tableau du peintre canadien William Brymner, et à lire sa biographie, car il est considéré comme le père de l’art moderne canadien.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes, en vers ou en prose, selon votre envie, car il n’y a pas de règles au pays de Lali.
C’est avec plaisir que nous nous retrouverons dimanche prochain pour la lecture des textes déposés et la découverte d’une nouvelle scène livresque.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Au rythme de verts contours,
De courbes et de lignes,
Le bonheur nuit et jour
S’épand près de la vigne.
En ce lieu l’émeraude
Colore les bouteilles,
Créant comme une ode
Aux plaisirs de la treille.
Il s’agit d’une chambre
A nulle autre pareille.
De teintes jade et ambre,
Où le bien-être veille.
Ce lieu des plus charmants
Ressemble à la nature,
Où la joie du présent
Invite à la lecture.
Comment by anémone — 15 juillet 2022 @ 17:46
Le peu de livres que j’ai pu lire m’ont appris, au long de leurs pages remplies d’histoires et de rêves, que la vie était bien trop courte et fuyante pour que je m’égare dans les ruelles solitaires et sinueuses de la tristesse. Et pourtant…
Il m’arrive d’être triste. Souvent. Même quand on dit que je n’en ai pas l’air. Puisque nos regards ne voient que les silences que le monde nous a appris à entendre et à voir. Tel me semble être suffisant, à nos yeux, pour qu’on puisse s’autoriser à définir les arpèges de la tristesse. Rarement on s’attarde sur la solitude du cœur, comme le murmurait Montesquieu.
Il y a quelque chose dans la tristesse qui touche l’essence pure de nos âmes. Là où se cachent les secrets les plus douloureux, qui ne vous quitteront jamais et qu’on voudrait être des silences paisibles, semblables à des coquelicots tremblants et fragiles, au vent du soir, dans le chagrin intime de nos cœurs.
Et on revoit l’enfance. Sans Noëls. Et on se voit grandir. Sans anniversaires. Et puis… tous ces souvenirs qui ne se taisent jamais. Et qui vous rendent si triste, parfois. Bien trop souvent. Et qui me ramènent inlassablement aux mots de Émilie Frèche : « J’ai quitté mon enfance comme on s’échappe d’un pays dans lequel on a trop souffert, en se jurant de ne plus jamais y refoutre les pieds, mais c’est ce pays-là qui d’entre tous me manque le plus. »
Comment by Armando — 17 juillet 2022 @ 4:00