Lali

7 février 2021

En vos mots 722

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Pour ce nouvel En vos mots, j’ai choisi une scène livresque bien différente de celle auxquelles je vous ai habitués. Saura-t-elle vous inspirer une histoire ou des vers? C’est ce que nous saurons dimanche prochain au moment de la validation des textes reçus, car aucun commentaire ne sera validé avant.

D’ici là, je vous propose de découvrir l’univers de l’illustrateur Sergio Mora à qui l’on doit ce jeune lecteur alité et de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier.

C’est avec plaisir que nous lirons dans une semaine les textes des envosmotistes réguliers ou occasionnels.

Que la semaine soit douce et agréable malgré le confinement.

3 commentaires »

  1. Je me souviens que c’était quelques jours avant le printemps que la poussée de fièvre m’a cloué au lit. Papa et maman avaient eu une grosse dispute. Papa a claqué la porte sans me dire au revoir.
    Maman est restée seule. Elle m’a pris dans ses bras et d’une voix douce m’a dit : « Ce n’est rien. Viens… il est l’heure d’aller au lit! »
    Le lendemain, la fièvre est arrivée.
    Pendant des jours, maman a veillé sur moi. Toujours égale. Sereine.
    Nous n’avons jamais parlé de cette nuit où papa est parti.
    Ce n’est qu’en lisant La maison hantée que j’ai compris beaucoup de choses. Les fantômes ne venaient plus troubler mes nuits. Je ne les entendais plus crier la nuit. Maman ne se bagarrait plus. Elle ne portait plus de traces bleues sur ses bras et sur son corps. Elle n’avait plus l’air fatiguée d’une nuit troublée, lorsque le matin elle venait me caresser le visage en me demandant si j’avais bien dormi.
    Je me souviens. Le printemps n’était encore qu’une promesse. J’avais terminé la lecture de mon livre et je lui ai dit : « Maman, je pense que les fantômes ne sont plus là. On n’a plus besoin d’avoir peur la nuit. »
    Je crois qu’une larme a fendu sa joue. En silence. Seul un sourire triste est venu trahir sa blessure intérieure.

    Comment by Armando Ribeiro — 14 février 2021 @ 4:04

  2. Sa vie était trop paisible,
    Et il s’inventait des terreurs.
    Quand elle devint vraiment terrible,
    Pour de bon il se prit de peur.

    Elle était sortie des livres,
    Envahissait son quotidien,
    Et il aurait voulu revivre
    L’anodine frayeur de l’ancien.

    Il se confronta à la mort,
    Et dompta la désespérance.
    Et pour trouver du réconfort,
    Il ne lut plus que des romances.

    Comment by anémone — 14 février 2021 @ 5:35

  3. Régulièrement le lundi, petit Paul avait les yeux brillants, le front moite.
    – Maman, maman, j’ai mal au ventre et la tête me fait mal.
    Il était évident que petit Paul avait de la fièvre, dans ce cas il valait mieux qu’il reste au lit.
    – Pas d’école aujourd’hui Paul, mais ce soir nous irons voir le docteur et je pense que dès demain tu y retourneras.
    En attendant, au lit, bouillon de poule avec des vermicelles et tisane !
    – Maman, tu peux me donner ma peluche lapin jaune et le livre que j’ai commencé samedi ?

    Comment by LOU — 14 février 2021 @ 7:44

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