En vos mots 615
Et si vous aviez la possibilité de modifier l’histoire du petit chaperon rouge? C’est ce que je vous propose aujourd’hui, par l’entremise de l’illustration signée Anna Grimal.
À vous de jouer, donc! De transformer le loup en lion, de changer la grand-mère en grand-père, de modifier la couleur du chaperon, si le cœur vous en dit!
C’est avec plaisir que nous vous lirons dimanche prochain, et pas avant, au moment de la validation des commentaires. Profitez-en pour lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier avant de vous jeter à l’eau.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Il était un chaperon belge
Qui s’en allait sur les chemins.
Elle s’était écartée des berges
Et tenait des livres à la main.
La péniche où elle vivait
Regorgeait de publications
Et nuit et jour elle lisait
Comme principale occupation.
Elle rendait parfois visite
A ses amis les animaux.
Si vous pensez savoir la suite,
Je n’ai pas dit mon dernier mot.
Il n’y a plus de loups en Belgique,
Se disait notre chaperon.
En forêt je ne cours aucun risque,
Et il y fait tellement bon!
Elle était bien un peu au courant
Que quelques-uns étaient revenus,
Dans sa région au demeurant,
Que des promeneurs en avaient vus.
Mais elle ne craignait pas le fauve,
Etant sûre de l’apprivoiser
Avec l’une des petites choses
Qu’elle tenait dans son panier.
Si je le rencontre, disait-elle,
Je sais comment le contenter.
J’ai du beurre et des crêpes dentelles
Sous mes bouquins dissimulés.
C’est pourquoi elle marchait, légère,
Riante et tout émoustillée
A la fois calme et en affaire,
D’un pas joyeux et assuré.
Comment by anémone — 23 janvier 2019 @ 13:26
C’est une histoire déconcertante
Qui m’a réveillé cette nuit
Elle est un peu extravagante
Et un peu surréaliste aussi
Sur le fil rose matinal
Je sifflais le long du chemin
Tout cela avait l’air banal
Je ne me souciais de rien
Tout à coup une voix timide
« Une histoire pour trois sous »
Moi je n’ai pas de liquide
Et vos histoires je m’en fous
Ne soyez pas si arrogant
Avec vos airs de doux rêveur
J’étais un écrivain important
Plein d’amour et de douceur
Je parlais de loups affamés
De fillettes bien courageuses
De grands-mères dévorées
La faim n’est jamais joyeuse
Et sans prévenir tout à coup
Des grands yeux se sont ouverts
J’ai entendu un rire de loup
Et la voix de ma grand-mère
Le réveil était aussi violent
Qu’une nuit froide et noire
Il y a des rêves si déconcertants
Qu’on dirait des cauchemars
Comment by Armando — 27 janvier 2019 @ 3:44