En vos mots 46
C’est chaque dimanche un choix difficile. Il y a tant de toiles que j’aimerais vous offrir. Tellement de toiles qui sont prêtes à ce que vous les racontiez en vos mots. Si bien que je reste longtemps dans ma galerie à chercher celle qui vous plaira, qui sera différente de celles déjà offertes, et loin de celle du dimanche précédent.
Et je crois que la toile du jour ne ressemble en rien à celle d’Elaine Marie Fried de Kooning de dimanche dernier, qui a inspiré quelques-uns d’entre vous. Enfin, je ne crois pas!
La toile de Jean-Louis Toutain est là pour votre inspiration, pour vos mots, vos histoires, vos poèmes… que nous lirons dimanche prochain.
Bon dimanche à tous et bonne semaine!
Maman Tendresse est toujours présente pour son petit Gilbert. Pour rien au monde, maman Tendresse ne veut manquer ce moment magique avec son fils. Ce sont quelques minutes merveilleuses que Gilbert partage avec sa maman. C’est le cadeau de la journée.
Chaque soir, sans exception, maman Tendresse lit une histoire à son fiston. Ce soir-là, Gilbert souhaitait écouter une très belle histoire.
« Dis, maman ! Tu me racontes l’histoire…tu sais… celle des Libellules ? »
« Ah oui ! Je vois…c’est également une chanson. Te rappelles-tu, nous l’avons écoutée ensemble et tu avais beaucoup aimé ? Te souviens-tu du nom du chanteur ? »
« Oui, oui, je me rappelle, c’est Yves Duteuil »
D’accord, je vais la lire…
Lucille et les libellules
Deux ou trois libellules en vol
Troublaient Lucille
Sur le chemin de son école
En pleine ville
Ces libellules en ville sont folles
Se dit Lucille
Qui les attrape avec un fil
Et puis s’envole
Deux ou trois libellules en vol
Portaient Lucille
Deux ou trois hirondelles en file
Suivaient leur vol
Elles sont arrivées sur une île
Si loin de son école
Que les lumières de la ville
Sont des lucioles
Les libellules disaient « Lucille
À notre école
Vois, c’est facile, tu bats des cils
Et tu t’envoles… »
Comme elles prononçaient ces paroles
Au même instant Lucille
Entendit au loin dans la ville
Sonner l’école
Deux ou trois libellules en vol
Suivaient Lucille
Sur le chemin de son école
En pleine ville
Pressant le pas, souple et gracile
Lucille frôlait le sol
Battant des cils d’un air tranquille
Vers son école
Gilbert écouta maman Tendresse et son visage était rayonnant comme un soleil.
A la fin de l’histoire, sa maman lui donna un doux baiser sur le front mais son fils était déjà au royaume extraordinaire des libellules pour toute la nuit.
Comment by Denise — 26 février 2008 @ 11:57
CHUT MAMAN! LIS!
-« Bonjour »,dit le petit prince.
-« Bonjour », dit le marchand.
C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire.
-« Pourquoi vends-tu çà? » dit le petit prince.
-« C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine. »
-« Et que fait-on des cinquane-trois minutes? »
-« On en fait ce que l’on veut… »
-« Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine… »
(extrait du Petit Prince de St Exupéry)
« Et toi Pierrot, qu’est-ce que tu ferais de cinquante-trois minutes de liberté? »
Chut maman! Lis!
Comment by Flairjoy — 27 février 2008 @ 9:22
On dit que je suis grosse, mais je ne suis pas grosse !
Non, tu es même gracieuse.
Moi, on me dit que je suis tout petit, mais je ne suis pas petit !
Non, tu es déjà grand.
Moi, on me dit que je n’ai pas de pieds, mais j’ai des pieds !
Oui, tu as l’air de danser.
Moi, on me dit que je n’ai pas de mains, mais j’ai des mains !
Oui, tu aimes les réchauffer.
On me dit qu’il faut que je mette une belle robe !
Mais tu as la plus jolie robe princesse.
On me dit qu’il est tard et que le marchand de sable….
Ne les écoute pas, ils mentent ! C’est l’aube !
L’aube ?
Oui, l’aube de l’amour.
Comment by Reine — 1 mars 2008 @ 9:05
Pour qu’il n’ait pas peur dans le noir
Maman, assise au bord de son lit
Lui racontait une belle histoire
Comme elle le faisait chaque nuit
La voix douce de maman était là
Pleine de douceur et de vie
Daniel s’endormait à chaque fois
Heureux, avant la fin du récit
Cette nuit-là cependant
Il était un peu exalté
Qu’y a-t-il mon enfant
Veux-tu m’en parler ?
Maman, veux-tu me raconter encore
L’histoire de ce petit garçon
Qui voulait tellement fort
Qu’on lui dessine un mouton.
Comment by Armando — 1 mars 2008 @ 10:55