En vos mots 353
Les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas au pays de Lali. D’abord, parce que chacun d’eux est thématique; ensuite, parce que la toiles qui est accrochée à votre intention afin que vous les racontiez en vos mots a — autant que possible — peu à voir avec celle de la semaine précédente.
C’est le cas de la scène du jour imaginée par Chad Gowey que je confie à votre imagination.
Comme le veut l’habitude, nous vous lirons dimanche prochain et pas avant, au moment de la validation de vos textes et du nouvel accrochage.
D’ici là, bon dimanche à tous!
Georges Milton – Avec les pompiers
http://www.youtube.com/watch?v=04zhcLjtynY
Chez nous au village,
On est à la page
Car nous avons fondé
Une compagnie d’pompiers
Ils se présentèrent
Chez « Mossieu » le Maire
Qui fit un grand discours
Pour fêter ce beau jour
Nous avons bien rigolé
La fanfare a défilé
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Au bistrot l’on a trinqué
Et la jeunesse a dansé
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Y avait l’instituteur
Le préfet, le facteur,
La femme au pharmacien
Qui dit du mal de ses voisins
Dans le pays tout entier
On a fait tous les cafés
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers.
Hier soir une Delage
Prit feu dans l’garage
Ne voyant pas la nuit
Leur pompe à incendie
Ils prirent sans méfiance
La pompe à essence
Pour arroser le feu
Ils firent la queue leu leu
Nous avons bien rigolé
Tout le village à flambé
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Comme ils étaient affolés
On a fait un défilé
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Le capitaine avait
Requis tous les objets
Des plats, des vieux chapeaux
Pour faire la chaîne avec de l’eau
Enfin, ça s’est arrêté
Y avait plus rien à brûler
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Cette chaude alerte
Causa bien des pertes
Après les explosions
Ce fut l’inondation
Fallut à la nage
Traverser l’village
Oui, mais pour boire un coup
Y avait plus d’eau du tout
Nous avons bien rigolé
On a failli se noyer
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Comme il restait un café
On y rentra pour sécher
Avec les pompom…
Avec les pompom…
Avec les pompiers
Nous n’avions plus beaucoup
Les yeux en face des trous
Et tout en nous tordant
Nous tordions aussi nos vêtements
En famille on est rentré
Mais tous les administrés
Avaient leur pompon
Avaient leur pompon
Avec les pompiers
Comment by Ffup de Bretagne — 13 janvier 2014 @ 11:29
ALLUMER LE FEU…
Quand la fleur de velours enflammera ton nom,
Quand la vie aura tu aux branches ses violences,
Le vent autour de nous ombrera nos silences,
Sur la table de bois, contre les murs, sinon…
Dans l’arbre, on squattera un tendre cabanon,
Appartements, maisons, déchus sans virulences
D’un cocooning ouaté filant nos indolences
En maille retournée, en mortaise et tenon…
Je viendrai dans tes bras, ma bouche sur la tienne,
Mes mains à tes poignets, pour que je t’appartienne,
Volant sur le tapis, pour ce feu étancher…
Tu seras contre moi, ma douce magicienne,
Les fagots dans le poêle et l’amour au plancher
Brûlant à tout jamais notre douleur ancienne…
Comment by Cavalier — 17 janvier 2014 @ 2:01
J’ai toujours été persuadé que le cœur ressemble à une plage où on se promène souvent et où vient s’échouer tout ce que la mémoire a gardé des années perdues à jamais.
Il ne nous reste que de bribes de mémoire décolorées par les décennies. Le chant de nos rires. Le parfum de nos chagrins. Une promenade, à l’aube, sur le sable encore lisse, à attendre que le se soleil fasse tanguer, pour quelques instants, des reflets d’or sur l’eau de la mer. Et s’émerveiller. Un peu. Vivre, ce n’est que des frissons éphémères.
J’ai toujours été persuadé que rien ne dure jamais vraiment. Et qu’un jour ou l’autre, tout s’effacerait. Comme si un jour on se réveillait et qu’il n’y avait plus que le printemps. Oubliées les écorchures de l’enfance. Ces heures perdues à attendre ces mains qui ne sont jamais venues sécher mes larmes. Et toutes ces choses sans mots qu’on ne peut pleurer qu’en silence, de peur de sombrer dans l’abime de l’indifférence.
J’ai toujours été persuadé qu’avec le temps qui passe il ne nous reste rien. Et pourtant, seules les années s’en vont.
Comment by Armando — 19 janvier 2014 @ 6:13
Cavalier, Cavalier… Pfff… incorrigible es-tu, … oui, encore un sonnet sonnant, résonnant, pimpant, pour une sirène jolie !
Comment by Ffup de Bretagne — 19 janvier 2014 @ 10:33