En vos mots 340
Le petit vendeur de journaux peint par Ralph Hedley s’est endormi à force d’attendre des clients… C’est tout ce que nous savons de lui. À vous d’inventer le reste, en vos mots, comme vous le faites dimanche après dimanche pour le plus grand plaisir de ceux qui vous lisent, toujours étonnés par l’imagination dont font preuve envosmotistes aguerris ou de passage.
Vous avez une semaine pour le faire, comme le veut l’habitude.
Au plaisir de vous lire dimanche prochain et bonne semaine d’ici là!
Je ne sais mesurer la solitude des êtres à leur silence.
À tous ces mots non dits depuis longtemps. Effacées de leur mémoire.
Perdus à jamais dans les profondeurs de leurs souffrances.
Et qu’ils ne prononceront plus jamais.Parce qu’ils ont oublié leur sens.
Je ne sais mesurer la solitude des êtres à leurs regards.
Qui vous transpercent le corps comme des épées rouillées par le temps.
Ces regards si souvent posés sur un lointain imaginaire.
Qui regardent perplexes un monde perdu depuis si longtemps.
Je ne sais mesurer la solitude de mes semblables qu’à leurs mensonges.
Leurs mots brodés de l’or des mots qu’ils ont volé aux poètes d’hier
Et qui sentent encore le parfum d’Uguay et l’encre fraiche de Nelligan
Mais que je fais semblant de découvrir tendrement émerveillé
Je ne sais mesurer la solitude de mes frères d’un jour
Que lorsque les rues deviennent pierres mortes et silence
Et qu’épuisé, comme un enfant seul et sans destin,
Je m’endors, en rêvant d’étoiles et de noëls éphémères
Comment by Armando — 13 octobre 2013 @ 8:22
Attendre que la ville se réveille pour lui crier en pleine figure, yeux dans les yeux:
« Attention m’sieur dame ! Dernière nouvelle sur la corruption de vos élus ! Achetez ce journal et vous saurez tout ! En boni, un meurtre sordide décrit en page 3 avec tout plein de détails croustillants ! Attention, attention m’sieur dame ! Tout sur votre monde pour seulement 2$ ! »
Puis s’enfuir avec l’argent des ventes et s’habiller tout propret pour aller à l’école, prendre un bon déjeuner et sans avoir l’air d’un petit « Gavroche » être en plus le premier de sa classe.
Le lendemain matin aux petites heures reprendre la routine. S’habiller en lambeaux, voler les journaux fraîchement déposés à l’entrée du dépanneur du quartier et les vendre à la criée.
Se coucher le soir en rêvant d’avoir un jour sa photo dans le journal pour un exploit ou un crime quelconque qui lui donnerait sa minute de gloire ou pour son histoire peu banale dont on ferait peut-être un roman ou un film.
Comment by Puff — 19 octobre 2013 @ 9:54