Lali

10 mars 2013

En vos mots 309

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Est-ce vous qu’elle attend en tournant les pages d’un magazine? Est-ce quelqu’un d’autre? C’est ce que nous saurons dans sept jours alors que vos textes déposés d’ici là sur l’aquarelle de Charles Santopadre seront validés.

Puisse cette nouvelle scène livresque vous inspirer! Bon dimanche à tous les envosmotistes et à ceux qui les lisent.

3 commentaires »

  1. ESCAPADE OMBRAGEUSE HORS DE LA GROTTE DE PLATON

    A cet instant, venant de terminer son ouvrage « Origine et évolution de la vie », Henri Fairfield Osborn, paléontologue réputé, se demande si, lorsque le poste de président de L’American Museum sera libre, début 1925, il y sera largement élu.

    Tandis que dans un monde parallèle pour un autre Henri Fairfield cette pensée, signe qu’il en est à peu près au même stade de sa carrière, se trouve soudain interrompue par des visiteurs qui vont induire une véritable révélation puis le moteur d’une incroyable révolution.

    Pendant son enlèvement à bord du vaisseau spatial où il est interrogé, il détaille ses différents travaux dont la découverte de Tyrannosaurus Rex et l’étude des chromatines cellulaires sur les mécanismes de l’évolution des espèces.

    Et pourtant les aliens s’esclaffent fort au fur et à mesure de ses explications scientifiques.

    Du temps des dinosaures, leurs ancêtres avaient déjà étudié et enregistré depuis longtemps tout ce qui a trait à la vie sur Terre. Ainsi Henri peut maintenant visualiser la faune et de la flore de l’époque du tyrannosaure.

    Il est étonné par les apparences, les comportements, et, par-dessus tout, par tous les schémas explicatifs des aliens. Il est bouleversé par la complexité et la formidable puissance de la double hélice d’ADN, aussi par la place qu’occupent les continents, par leurs mouvements inattendus, et par des époques géologiques 500 fois supérieures à ce qu’il connaissait.

    Une fois Henri libéré, l’histoire des sciences reprend son cours normalement. Mais dès le lendemain, il ouvre avec son frère son premier restaurant à Des Plaines, et aujourd’hui les fast-foods Mac Fairfiel’s reçoivent 60 millions de clients par jour à travers le monde.

    🙂

    Comment by Cavalier — 13 mars 2013 @ 12:12

  2. Au snackbar chez Paulette
    Y a des milkshakes aux fraises,
    Des hotdogs sur la braise,
    Des frites dans la graisse,
    Et Paulette à la caisse.

    Au snackbar chez Paulette
    S’attablent tous les midis
    Des chauffeurs de taxi,
    Des chômeurs déconfits,
    Des fonctionnaires aussi.

    Au snackbar chez Paulette
    Des quidams s’y arrêtent,
    Utilisent les toilettes,
    Y fument une cigarette
    Et sirotent une Grapette.

    Au snackbar chez Paulette
    Une minute de répit
    Sur le zinc qui luit;
    Elle étale le journal;
    Deux cafés en rafale,
    Puis ramasse les miettes
    La waitress de Paulette.

    Comment by Puff — 14 mars 2013 @ 8:41

  3. Je ne vous dirai jamais mes nuits dans le noir, au goût des heures immobiles brûlées au comptoir de ce bar sordide, aux parfums mélangés d’alcool, de café, de cigarette et des gens au regard douteux et aux intentions aussi incertaines que mon avenir.

    Je ne briserai jamais ce verre qui fait éclater mes chagrins en larmes. Je ne dirai jamais tous ces souvenirs qui me font mépriser mes silences. Ni l’absence inconsolable des choses qui me manquent tant depuis toujours et nous mènent au mensonge. Presque par survie.

    Oui je sais. Je sais que le temps passe et que les amants s’effacent dans l’oubli de nos mémoires. Les hommes s’en vont un jour pour ne plus jamais revivre autrement que dans le chagrin ou la joie de leur souvenir. Un peu trop embellis quelquefois. Après tout, quelle importance?… Vivre, ce n’est qu’un nuage trop éphémère d’un court printemps de nos vies. Ou presque.

    Ah, si au moins je pouvais défaire mes souvenirs. Et me dire que je n’ai jamais aimé. Que tout cela je l’ai peint maladroitement au pinceau de mes cauchemars. Et que demain. Dès l’aube. Lorsque les anges viendront me prendre par la main, tout sera effacé. Et que je m’en irai, enfin. Ailleurs. Pour vivre.

    Comment by Armando — 15 mars 2013 @ 20:49

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