En vos mots 297
Un bonhomme de neige qui sait lire? Aurais-je la berlue? À vous de tirer au clair tout ça et de nous livrer en vos mots ce que raconte cette scène de l’illustratrice Frances McKay. Juste pour le plaisir de le faire. Juste pour le plaisir de partager ces mots avec d’autres.
Les textes seront validés dans sept jours, comme le veut l’habitude. Mais d’ici là, prenez le temps de lire ceux qu’a inspiré la toile de dimanche dernier. Peut-être que ça vous donnera envie de jouer le jeu. Qui sait.
Il était une fois
Il y a de cela très très longtemps, hum… soixante ans peut-être… quand les hivers étaient neigeux et que les pas laissaient de belles traces blanches sur les trottoirs et dans les rues.
Donc, une journée où la neige était bien collante sous une température clémente, Liroli se rendit au parc non loin de chez elle pour y façonner un immense bonhomme de neige. Elle lui mit une tuque et un foulard mais comme elle n’avait ni canne ni bâton, elle lui inséra un livre entre les mitaines.
Là ne se termine pas mon histoire. Tous les jours qui suivirent, Liroli revint pour rendre visite à son bonhomme qu’elle surnomma Lirofroi. 🙂
Puis un matin où le soleil dardait ses rayons sur le parc, Liroli s’aperçut que Lirofroi avait disparu! 🙁
Avait-il fondu? 🙁
Mais non, puisque la tuque, le foulard et le livre n’y étaient pas non plus!
Lirofroi s’était installé bien confortablement à l’ombre du sapin vert sur un banc du parc et lisait le livre qui avait pour titre : « 10 trucs pour ne pas se morfondre » 😉
🙂 🙂 🙂
Comment by Puff — 18 décembre 2012 @ 6:42
Hé, Bonhomme tout blanc…
Hé, Bonhomme tout blanc, ton sacré caractère,
Cette fois m’a ému aux prémices du soir…
L’histoire racontée était si terre-à-terre
Pour la petite fille, et tu broyais du noir
Au travers des ruisseaux, au profond des forêts…
Pourtant je me suis dit en mon for intérieur,
Comme il ressemble fort à ce doux papounet,
Qui malgré les chansons de la vie a un cœur
Dont la note est tantôt blanche ou noire ou bien grise…
Tu quittes ta chaumière et tu prends ton traîneau,
Je quitte mon appart’, ma voiture me grise,
Quand la sono à fond je me traîne au boulot
Ce jour immaculé, moche comme un lundi…
Ce jour où l’on s’éclate œuvrant à perdre haleine,
Qui du travail bien fait, cochon qui s’en dédit.
Toi, la carotte au nez, tu pauses sur la plaine
Moi, ce soir, je repose un livre où j’ai rêvé.
Ma fille est endormie à l’ombre de ta prose,
Des rires, des repas, tu humes le fumet,
Moi c’est juste son souffle, et ne veux autre chose…
Comment by Cavalier — 20 décembre 2012 @ 15:51
Par la fenêtre, je regardais Clarisse raconter toute sa détresse de petite fille au bonhomme de neige que Marta lui avait fait.
« Tu savais que le père Noël n’existe pas? » demandait Clarisse à son ami au bonnet et à l’écharpe rouges qui restait muet. « C’est triste, recommençait Clarisse. Moi que je croyais tant en lui et même que je lui ai écrit une lettre que grand-père est allé mettre à la poste. »
Puis une larme a coulé sur sa joue. « Tu sais, a-t-elle repris, baissant la voix, en guise de confidence, c’est à l’école, Mathilde et Jean-Paul, qui me l’ont dit que le père Noël n’existe pas. Que celui qu’on voit dans les grands magasins de jouets ce n’est pas le vrai père Noël… Je suis si triste. Vraiment triste. Tu sais… Tellement triste. Tu penses que grand-père et mamie sont au courant?… »
Soudain, la voix de Marta s’est fait entendre, dans le salon : « Et voilà, c’est lavé, repassé et recousu ton vieux costume de père Noël…. On dirait même qu’il a déjà quelques siècles derrière lui » avant d’éclater de rire, comme un enfant, et de me lancer, avec cette tendresse si particulière et si étrange que seules les personnes qui ont un jour connu le lourd poids des vrais chagrins peuvent connaitre : « On va montrer à cette petite que le père Noël existe bel et bien. Quoi qu’en disent les sots. »
Comment by Armando — 23 décembre 2012 @ 7:02