En vos mots 243
Il y a longtemps, à partir de plusieurs toiles de Mihay Bodo, je vous avais raconté une histoire.
Cette fois-ci, c’est vous qui allez vous inspirer d’une toile de cet artiste d’origine hongroise qui a étudié à Barcelone où il expose régulièrement. C’est vous qui allez donner vie à un personnage, lui prêter des gestes et des rêves. En vos mots. Des mots que nous lirons dans une semaine et pas avant, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain afin que tous ceux et celles qui ont envie de se prêter au jeu puissent le faire sans savoir ce que les autres participants ont écrit.
En espérant que cette toile saura vous inspirer, je vous souhaite une bonne semaine!
Je n’ai jamais aimé cette saison. Les jours sont la plupart du temps sombres. De plus en plus en plus courts. Et les nuits ne nous laissent plus voir les étoiles. Sauf quelquefois. Par intermittence. Lorsque la lune dessine une aura de lumière dans les nuages.
C’est pour cela que je viens ici. M’asseoir un peu. Noyer ma solitude. Rêver. Pleurer. Lire. Vivre.
Au loin de petits lumières tanguent sur la mer. Sans répit. Et plus la nuit est noire. Plus mes petites étoiles brille de mille éclats. Et je les contemple des heures durant. C’est mon ciel à moi. Et ce sont mes étoiles à moi. Rien qu’à moi.
Puisque le ciel ne m’en offre plus il faut bien que je les vole ailleurs. Pour ne pas oublier l’automne. Ni la douceur de tes lèvres.
Comment by Armando — 4 décembre 2011 @ 8:18
LA LECTRICE
C’était une sirène
Naufragée en ville
Elle avait le regard
Et le sourire faciles
La voir sur le béton
Me faisait tout drôle
Elle jouait avec peine
Son bizarre de rôle
D’une femme-sirène
Abandonnée par l’eau
Elle n’en parlait pas à moi,
Son homme, tombé du haut.
Elle n’avait jamais dit
Si elle regrettait la mer
Mais elle allait parfois
Lui parler du misère
De sa vie si terrestre
Trop compliquée pour elle
Pendant que je faisais semblant
Qu’elle était immortelle.
La dernière fois que je l’ai vue
Elle feuilletait des pages
Qui faisaient le bruit de la mer
Vaguement sur une plage.
Et puis, comme ça, la mer avide
Est venue la chercher
Et elle, sans savoir résister,
Ne l’a pas refusée.
Comment by joye — 11 décembre 2011 @ 9:55