En vos mots 158
C’est par une toile de l’artiste John Tarahteeff que débute la quatrième saison d’En vos mots puisque, je vous le rappelle, cette catégorie que vous animez et qui vous appartient a fêté ses trois ans d’existence il y a trois jours. Une toile qui ne demande qu’à vivre, qu’à être racontée, qu’à se laisser porter par une histoire qui n’appartient qu’à vous et que nous lirons dimanche prochain, alors que tous les commentaires seront validés d’un seul coup.
Puisse cette toile qui ouvre une nouvelle année ne pas rester muette et vous inspirer!
Que je meurs là sous tes mots
referme-toi ivre de mes maux
replie ta couverture sur moi
je veux m’endormir une dernière fois
tes mots bercent mon âme
jamais elle n’a connu une telle flamme
toi qui ne me connais pas
je ne pourrai plus vivre sans toi
alors je reste là
referme-toi sur moi
emmène-moi dans tes pages
puisque tu es mon rivage.
Comment by Lautreje — 23 avril 2010 @ 2:50
La tristesse
L’âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l’astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu’à l’éclatante aurore
On n’y soupçonnait pas !
Des îles de lumière
Plus brillante qu’ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !
On entend dans l’espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l’ange qui passe,
Ou de l’homme pieux !
Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !
Tristesse qui m’inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !
Et n’accuse point l’heure
Qui te ramène à Dieu !
Soit qu’il naisse ou qu’il meure,
Il faut que l’homme pleure
Ou l’exil, ou l’adieu !
Alphonse de Lamartine
Comment by Denise — 23 avril 2010 @ 15:44
Moi je haine toutes ces diners
Où faut être là, pour exister
Sourire aux lèvres, mépris au cœur
Et ça parle de la vie des absents
La vie des autres c’est passionnant
Il faut bien y trouver son bonheur
Moi je parle à mes silences
Quand la nuit vient veiller
Le sommeil de mes souffrances
Et mon envie de pleurer
Moi je haine toutes ces gens
Qui me regardent en méprisant
Tout ce qui n’est pas comme eux
Tout ce qui n’est pas comme il faut
Toujours trop maigres ou trop gros
Pas assez ou alors bien trop pieux
Et moi je parle à mon cœur
Comme un ivrogne sans destin
Et je m’endors en douceur
Je sais que ça ira mieux demain
Comment by Armando — 24 avril 2010 @ 5:56
Tu me manques. Tu me manques tant. J’ai ta douceur au bout des doigts, et ton parfum collé au cœur. J’ai de ton rire les éclats, et de tes yeux les perles fines. Dans chaque lumière du matin, je cherche le lait de ta peau. Dans toutes les pénombres, je cherche le rythme de tes respirations. Et je berce jour après jour ton petit corps tout en rondeurs et je t’invente des comptines. Que tu n’entends pas. Tu me manques. Toi que je ne connais pas, toi que j’attends, toi que j’espère. Tu manques à mes jours, tous mes jours vides qui débordent tristement, de tant d’amour à offrir. Je voudrais ta tête dans mes mains, toi mon tout petit, toi mon impossible enfant … je voudrais ton sourire quand mes mains te dessinent, que mes baisers font fleurir ton nom à fleur de peau, toi mon enfant qui dort encore dans mes rêves …
Comment by Chris — 25 avril 2010 @ 7:58
Tous en déséquilibre
les mots m’abandonnent
En ce lieu obscur
mes racines par moitié enfouies
se lisent en une autre dimension
Ta chair, ton sang
ton reflet dans le miroir
colorent mes pensées
Repliée dans ton silence
qui suis-je en solitaire
Qui es-tu ma muse essentielle
ma blessure originelle
mon tendre manque
Ô morsure de l’attente
en ma vie ici-bas
Heureux sera ce jour
où rassemblées
fera de chacune un entier
pour l’éternité
Comment by Chantal — 30 avril 2010 @ 5:40