En vos mots 157
Mais que peut bien contenir cette missive que la lectrice de l’illustrateur Walter M. Baumhofer semble lire avec attention? À vous de l’écrire. Ou alors de nous parler d’elle. Ou de prendre tout autre chemin, puisque la toile vous appartient jusqu’à dimanche prochain, alors que tous les commentaires reçus d’ici là seront validés d’un seul coup, afin que chacun puisse écrire librement sans se préoccuper de se que les autres envosmotistes aient pu imaginer.
En vos mots, c’est cette catégorie qui vous appartient et qui fêtera dans quatre jours ses trois ans d’existence. Si, si, déjà trois ans!
A la nature, reliés nous sommes
Le temps inexorablement s’écoule
Comme le flux et le reflux des vagues
Qui tout à la fois, angoisse et rassure
Inlassablement la vie qui se dissout
La pluie et les larmes se mêlent
Le soleil de ses rayons nous réchauffe
Un sourire réjouit nos coeurs
La vie qui renaît
Eternel recommencement
Les saisons se succèdent
Alors que le passé nous rejoint
Et parfois nous désespère
Déjà le présent s’impose
Le printemps renaît
Et avec lui nos rêves
Nos espérances
D’amour
D’amitié
Pour toujours
Comment by Chantal — 11 avril 2010 @ 13:55
Moi j’habitais mes tristes jours
Rue des Vaut-rien, à l’heure d’été
Je ne rêvais que d’aventures
Que d’aventures j’en ai rêvé
Ma lumière était aussi monotone
Que les pages vierges de mon bouquin
Il m’arrivait de prier la Madone
Et seul Dieu sait que je la priais bien
Puis comme une étoile au cœur de ma nuit
Votre sourire est venu taquiner mon chemin
Prisonnier de votre regard à jamais je le suis
Et je ne sais que faire de mon pauvre destin
Et mes jours ne sont que le tourment d’aimer
Mon cœur est si triste quand le jour se réveille
Je ne respire que par vous et pour vous retrouver
Au cœur de mes nuits que je voudrais sans sommeil
Madame, Madame que vous êtes belle
Et que mon cœur ne rêve que de nous
Dites-moi Madame, êtes-vous bien celle…
Je vous en prie Madame, l’êtes-vous?…
Comment by Armando — 17 avril 2010 @ 8:32
Chère Kay,
Je sais combien toutes ces démarches sont douloureuses et compliquées. Et je crois pouvoir deviner cette ombre à votre front, et l’azur de vos yeux qui s’obscurcit… laissez-moi vous aider ! Laissez-moi démêler pour vous tous ces documents, laissez-moi vous alléger de ces tracasseries. C’est bien assez de peine que d’avoir perdu votre cher époux. Peut être pourriez-vous vous reposer un peu sur moi ? et si je ne vous plais guère c’est que vous n’avez pas encore vraiment posé les yeux sur moi … Mais je sens votre cœur prêt à s’ouvrir … Douce Kay, laissez-vous donc faire et poser votre tête sur mon épaule. Je m’occupe de tout. Je m’occupe du reste.
Nicolaï
😉
Comment by Nicolaï (l'homme au portrait russe) — 17 avril 2010 @ 14:13
La pendule vient de sonner la demi-heure de 16 heures. Linda est très en beauté pour aller écouter l’audition de piano de sa fille Virginie. Pour rien au monde, Linda ne veut manquer ce beau moment. Depuis l’âge de cinq ans, Virginie souhaitait jouer d’un instrument. Pas n’importe lequel, non. Du piano. Virginie avait trois ans lorsque son papa décéda. Maintenant, Virginie à 16 ans et ses souvenirs sont un peu flous. Sa maman lui parle souvent de son papa, un père merveilleux qui aurait tout fait pour que sa fille puisse jouer du piano. Ses parents n’étaient pas très fortunés mais ils ont fait tout leur possible pour rendre Virginie heureuse.
Linda travaillait quelques heures par jour chez une couturière et Robert était horloger.
Pendant leurs heures de travail, une gentille voisine s’occupait de Virginie.
A la maison, Linda confectionnait ses robes et celles de sa fille. Linda était toujours très élégante.
Elle s’est donc retrouvée seule avec sa fille. Ce n’est pas facile tous les jours mais elle ne peut pas se permettre de baisser les bras. Elle doit aller de l’avant pour la petite. En cherchant et en demandant autour d’elle, Linda a trouvé un travail à plein-temps. Cela était nécessaire. Parfois, le soir, elle fait de la couture pour certaines dames ce qui lui permet de payer les études de Virginie. Il faut dire que Linda reçoit beaucoup de compliments sur les robes qu’elle confectionne et le bouche à oreille fonctionne très bien.
Mère et fille s’entendent à merveille. Virginie est adorable, elle fait les courses, prépare souvent le repas, lui raconte ce qui se passe à l’école et elle est si fière lorsqu’elle sort avec sa maman. Un jour, elle lui dit: maman, tu es si belle! Comment fais-tu?
Et Linda lui répondit: Ma chérie, je n’ai pas de secret. Un jour, bien avant ta naissance, j’ai posé la même question à maman, ta grand-mère qui était très belle et tout en me regardant, elle prit le livre de Victor Hugo à portée de sa main et m’a lu cette citation:
« Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l’âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps. »
J’ai donc appris à être bien avec moi-même et j’espère qu’il en sera de même pour toi, ma chérie. Retiens bien cette citation. Tu sais, tu peux être vêtu de la plus belle robe, avoir une magnifique coiffure mais si ton regard n’est pas en harmonie avec toi, et bien ta robe sera terne. Tout sera gris.
Tout en se préparant, Linda pensait à tout cela et était très fière de sa fille.
Elle s’apprêtait à sortir et tout en enfilant ses gants, se regarda une dernière fois dans le miroir lorsque qu’on sonna à la porte.
C’était le facteur. Bonjour Madame, voilà pour vous! Merci, merci bien.
C’était une lettre de quatre pages. D’un air soucieux, elle lu et resta très triste et pensive.
Pourquoi cela doit-il arriver maintenant? Pourquoi cette rupture? J’ai de la peine à comprendre!
Depuis un an, Linda a un compagnon. Ils était heureux et il était très gentil avec Virginie et comme cela du jour au lendemain, c’est la rupture…
Je crois que Linda va garder tout cela pour elle. Elle en parlera peut-être un jour à sa fille. Elle plia la lettre et la glissa dans un tiroir.
J’aurai tout le temps d’y penser ces jours mais maintenant je dois rejoindre Virginie pour son interprétation. Je lui ai promis. Mon coeur est triste, très triste bien sûr mais l’audition de ma fille me fera du bien. Je le sens. Ma fille est un cadeau du ciel inestimable.
Comment by Denise — 17 avril 2010 @ 15:16
J’ai cru que tes sourires pour moi étaient plus grands
J’ai cru que tes mots doux avaient cet accent unique
Et que ces possessifs qui m’inquiétaient pourtant
Seraient de ton amour, la tendre musique …
Ils se sont déposés sur mon cœur sans défense
Tous ces mots un peu sots, puérils et simplets
Renversant les moindres remparts de prudence
Quand je baissais ma garde, toi tu en profitais …
Lentement tu as mis dans mes yeux ces lumières
Ces étoiles en rubans et ce nouvel éclat
Des rêves immenses naissaient sous mes paupières
Et je n’ai plus attendu que la chaleur de tes bras …
J’ai cru que sous ta plume, si fine et si habile
Ces mots doux vibreraient entre amour et passion
Mais ton encre, quel malheur, devait être volatile
Les douceurs diluées, ne reste que ma déception !
Comment by Chris — 17 avril 2010 @ 17:35
…sans aucun doute, tu vas trouver ma lettre trop longue, pas assez concise, je ne vais pas au but, je me noie dans un verre d’eau, je t’entends déjà me dire tous ces reproches et d’autres encore que je n’ose pas reprendre par écrit. C’est déjà tellement douloureux de les entendre de ta bouche alors les écrire, ce serait comme les graver encore une fois dans ma vie et cela je ne le veux plus. Ne t’impatiente pas, j’arrive au fait. Tu comprendras donc, ma chère Suzanne que je ne peux plus être ton souffre-douleur, je ne peux plus être ta chose, ton objet, je ne veux plus que tu me façonnes à ton image, toi la belle, toi qui réussis tout ce que tu entreprends, toi qui modèles les choses, les gens à ta façon. Je te laisse ma chère, oui ma chère, car je t’ai aimé à me fendre le coeur pour te donner la moitié de ma vie, j’aurais tout fait pour toi, te plaire, te séduire, te rendre amoureuse de moi, te conquérir et surtout te garder. Amoureuse… Sais-tu au moins ce que cela signifie, aimer l’autre plus que tout, plus que soi-même, vouloir son bonheur au delà du sien, c’est ce que j’ai voulu pour toi. Mais je n’étais pas assez ou trop peu, je ne correspondais pas, je n’avais jamais la phrase, la réplique, le mot, l’attitude, la tenue au bon moment. A t’entendre je faisais tout de travers, peut-être as-tu raison, je ne sais pas, je ne sais plus, j’ai perdu tout jugement depuis que je suis avec toi, tout esprit critique. Justement, ce que je sais, c’est qu’en étant avec toi, je me perdais. Je le sais maintenant, il a fallu que tu partes quelques jours pour le Festival du cinéma à Berlin. Je suis resté seul, j’ai vécu à mon rythme, j’ai retrouvé ce qui me manquait, ma liberté d’être, mon goût pour les promenades loin de la foule, mon silence, mes joies simples à regarder la nature, mes amis trop longtemps délaissés, ma paix. Alors même si ta voix est gravée à jamais dans mon coeur, même si je ne pourrai plus m’ennivrer sous ta peau, je te laisse ma chère Suzanne, toi qui règne sur ce qui se fait et se défait, pour une fois, quelqu’un part de ta vie sans que ce soit toi qui décide. Je pars Suzanne libre de toi.
Walter
Comment by Lautreje — 18 avril 2010 @ 2:30
Ma sirène
Renaissance…
Espérant pour éclore en l’ombre que Dieu fait
Ne comptant plus sur rien, je te vis là soudain
Repousser mes nuées. J’émergeais tout à fait
Imprimé par tes sens dans ton rire anodin
Qui enleva la nuit de mes jours imparfaits
Usurpa la douleur au fond de mes jardins
Et extirpa la peur hors mes tendres effets
Tu inventas alors mon premier verbe ondin
Comment by Oxymore — 18 avril 2010 @ 6:50
Je suis passée vous lire
Je repars heureuse de vous avoir lus 😉
et je vous embrasse
Belle fin de journée !
Comment by Chris — 18 avril 2010 @ 14:51
Félicitations à tous pour vos écrits , je suis très admirative devant votre talent !
Comment by lanourse — 20 avril 2010 @ 9:45