En compagnie de Mallarmé 6
Une fois de plus, une lectrice a parcouru le recueil de Mallarmé. Celle de l’artiste Michel Delbos, qui a choisi ces vers pour vous après avoir longuement hésité entre quelques textes :
Ô, si chère de loin…
Ô si chère de loin et proche et blanche, si
Délicieusement toi, Mary, que je songe
À quelque baume rare émané par mensonge
Sur aucun bouquetier de cristal obscurci
Le sais-tu, oui! pour moi voici des ans, voici
Toujours que ton sourire éblouissant prolonge
La même rose avec son bel été qui plonge
Dans autrefois et puis dans le futur aussi.
Mon cœur qui dans les nuits parfois cherche à s’entendre
Ou de quel dernier mot t’appeler le plus tendre
S’exalte en celui rien que chuchoté de sœur
N’étant, très grand trésor et tête si petite,
Que tu m’enseignes bien toute une autre douceur
Tout bas par le baiser seul dans tes cheveux dite.
Quel bonheur
et quel honneur de côtoyer
Stéphane Mallarmé
J’aurais pu rencontrer un colocataire
déplaisant; mais là…
Et je me pose une nouvelle fois
la question
comme le jour où je me suis trouvé
à la terrasse d’un café à côté
d’un peintre célèbre
POURQUOI?
Comment by Delbos Michel — 24 novembre 2014 @ 9:08
La vie est pleine de surprises…
Artistes des mots et des couleurs se côtoient ici depuis neuf ans.
Pour le simple plaisir du partage et de les faire connaître.
Au plaisir de vous recroiser, Michel.
Comment by Lali — 24 novembre 2014 @ 9:31
J’ai donc attendu 9 ans avant de connaître ce site
sur lequel je suis tombé par hasard.
Mais on sait bien depuis Pasteur que
« le hasard ne favorise que les esprits préparés ».
Et depuis le 24 novembre 2014,je cours
régulièrement vers ce site dans l’attente
d’un nouveau commentaire.
Et voilà comment naît une addiction.
Comment by Delbos Michel — 5 décembre 2014 @ 9:31