Écrire pour toute vie
Un jour, il lui a demandé comme elle rêvait sa vie dans l’avenir. Et l’écrivaine de Theresa Maxwell a hésité. Parce qu’elle n’avait qu’une certitude et n’osait dire son rêve. Elle serait toujours là, au milieu de ses livres, de ses carnets, de feuilles qui s’empilent, de plumes et de stylos, de dictionnaires. De cela, elle n’avait doute. L’image était là, claire dans sa tête. Demain, dans un mois, dans trente anis. Sa vie serait écrire. Sa vie était écrire.
Et je crois que c’est ce qu’elle lui a dit. Parce que si elle se voyait écrire, si elle se voyait lui écrire, elle rêvait aussi qu’il soit là, dans la pièce voisine, à attendre qu’elle vienne poser sa tête sur son épaule et dormir entourée de ses bras. Mais elle n’a rien dit de son rêve. De toute manière, la question était biaisée. Il voulait juste lui entendre dire ce dont ils rêvent tous les deux.
« La vie n’est supportable que lorsque le corps et l’âme vivent en parfaite harmonie, qu’il existe un équilibre naturel entre eux, et qu’ils ont, l’un pour l’autre, un respect réciproque ».
[David Herbert Lawrence]
Comment by Denise Rossetti — 4 décembre 2007 @ 12:17
Aussi difficile de dire que d’écrire ? Seul le silence peut alors prendre la parole.
Comment by Reine — 4 décembre 2007 @ 15:59