Lali

23 juin 2024

Dommage

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:37

Il n’est pas de livres que j’entame autrement qu’avec enthousiasme, car aucun ne m’est imposé. Il s’agit toujours d’un choix en raison du sujet, de l’auteur ou de l’auteure, du résumé, d’une critique ou d’un conseil de quelqu’un de mon entourage dont je partage les goûts. Dans le cas du Pianiste de la Nouvelle-Orléans, c’est le sujet qui a été le déclencheur.
C’est donc prête à me laisser emporter par ce long roman (près de 500 pages) que je me suis attaquée à cette histoire mettant en scène un journaliste chargé d’écrire un article portant sur une légende du jazz à la demande du fils de celui-ci. Ce qui s’annonce comme une véritable chasse aux indices afin de construire une histoire solide devient rapidement une quête qui n’en finit plus, avec des répétitions, des détours inutiles et des longueurs, mais des longueurs.

Pourtant, Paul Couturiau tenait là un bon filon. Un très bon, même. Le jazz. La Nouvelle-Orléans. Les rapports entre les êtres. Les non-dits. Une enquête. La reconstruction d’un personnage. Tout était là. Mais pas le rythme, alors que ce roman tourne autour de la musique. On piétine, tant dans des détails sans intérêt que dans des trémas sur des i alors que des points auraient été bien suffisants. Du coup, le livre nous tombe hélas souvent des mains.

Dommage. J’aurais tant aimé vous dire que ce roman est inoubliable. Ce n’est pas le cas. 

Un commentaire »

  1. Il y a des titres de livres qui m’invitent à un ailleurs qu’il me tarde de découvrir. Le pianiste de la Nouvelle-Orléans fait partie de ceux-là. Le regard posé sur la couverture et le monde autour s’efface doucement à la faveur d’un Cab Calloway, qui balance, entre l’épaisse fumée et l’odeur de mauvais whisky, un My Baby Just Cares for Me qu’on ne se lasse pas d’entendre, jusqu’ à ce qu’une Petite Fleur de Sidney Bechet vienne vous rappeler que vivre sans musique serait une erreur, comme le dirait le philosophe Eric Blondel.

    Pour tout cela, je me suis précipité dans la lecture de ton billet, comme le gourmand attiré par la boîte de pralines s’apprête à savourer des yeux chacune des douceurs avant de les laisser fondre doucement dans la bouche. Doux péché que n’importe quel dieu digne de son règne doit savoir pardonner.

    Je suis déçu d’apprendre que le bouquin ne tient pas ses promesses, mais, d’un autre côté heureux puisque ton billet m’a permis de m’évader, quelques instants, du côté de ces géants du jazz de la Nouvelle-Orléans et de me laisser séduire une nouvelle fois, par Some Other Spring d’un certain Art Tatum. Et tu sais que moi, le printemps, les fleurs, les oiseaux, l’insouciance, la musique, les rêveries… je ne m’en lasse pas. Du tout.

    Comment by Armando — 27 juin 2024 @ 0:18

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