Des piles rassurantes
Il y en a partout et j’ai beau déplacer, classer et reclasser, les piles se refont toutes seules. Bon, il est vrai que je ne range pas au fur et à mesure ce que je vais glaner ici et là au fil des rayons. Oui, j’admets que les piles à la manière de celle de Denis Pesnot ont quelque chose qui me plaît, ou peut-être même me rassure. C’est comme une certitude qu’il y aura toujours de quoi me nourrir intellectuellement. Que je ne manquerai jamais de rien. Que tout est à portée de main.
Et où que j’aille, la première chose que je remarque, c’est la présence ou non de livres. J’aime qu’il y en ait partout, que certains soient en piles au sol, qu’il y en ait près du lit, sur la table à café, partout je vous dis. Autant, une profusion de bouquins m’attire, autant une foule me rebute. Il est vrai que bien des livres m’ont davantage parlé ou inspirée que bien des gens. Mais ce serait là un autre débat.
Et ce midi, alors que je me dis pour la énième fois depuis le début de la semaine qu’il est plus qu’urgentissime que je range mon bureau, je regarde mes piles au lieu de bouger. Et je suis bien.