Debout 1
Paysage
La voix des tiges flotte sur l’eau du lac d’argent
brossé par ce vent obstiné
qui trotte depuis la pointe du jour
Cette voix soutient sans peine les trilles d’oiseaux
les porte en ces jeux de répétition enfantins
dont il ne se lasse jamais
Le monde tourne, il le sait, mais il est si lointain
Comme en un pays qui lui sera toujours étranger
il relève sa tête hantée de prières
tandis que les arbres ouvrent le ciel jusqu’au vertige
Ils en animent le bleu et son mystère sans nom
Le poème fixera-t-il l’agitation subite qui l’envahit
l’odeur blessante des lilas
le désir subtil à l’égal du mauve caché des fleurs?
Robert Giroux, Debout sur le côté des choses
*choix de la lectrice d’Alfred Stevens
Un poème qui me fait penser à quelqu’un… je suppose que toi aussi.
Bisous
Comment by Odile — 13 août 2015 @ 4:43