Ce que mots vous inspirent 67
Avant de changer d’idée, s’assurer qu’on en a déjà une. (Albert Brie)
Voilà plusieurs fois que le lecteur d’Anastasios Mavroudis relit la phrase d’Albert Brie, si bien qu’il a décidé de vous la confier pour toute une semaine. Il a envie de lire ce que mots vous inspirent.
La phrase est donc à vous! Faites-en ce que vous voulez!
Suite dans sept jours…
Gustave s’est arrêté net sur la citation d’Albert Brie « Avant de changer d’idée, s’assurer qu’on en a déjà une ».
Alors là, se dit Gustave, c’est pour moi ! Lui qui souffre de rhumatismes, s’est imaginé déménager dans un pays où le climat est plus clément, plus doux et il envisage de faire de belles balades sous le ciel de la belle Provence. Là-bas, la lavande parfume les villages, et il fait bon de prendre son petit noir en lisant le journal sur les terrasses. Lors de ses dernières vacances chez son fils, Gustave a goûté à tout cela et ce qui le charmait encore plus, c’était l’accent chantant des habitants. C’était joyeux et le soleil n’était pas avare des ses doux rayons ce qui faisait le plus grand bien aux articulations de Gustave.
Pendant des années, Gustave a travaillé dans l’humidité. Il était pêcheur en mer. Son métier, il l’aimait. C’est avec beaucoup de nostalgie qu’il a remis ses filets à son successeur. La retraite avait sonné.
Mais, c’était plus fort que lui, tous les matins, il se trouvait sur le port pour voir partir son bateau qui n’était plus le sien. Puis petit à petit, il trouva une autre occupation grâce à un ami qui, le voyant chaque matin faire les cent pas sur le port, lui demanda de l’aider à vendre le poisson. Gustave retrouva le sourire. Il faisait cela bénévolement pour son ami, il se sentait utile et ainsi il n’était pas coupé du monde des pêcheurs.
Mais un beau jour, Gustave sent des douleurs un peu partout. Il consulte un médecin qui lui dit : il vaudrait mieux pour vous de changer de climat. Vous souffrez de rhumatismes et cela n’ira pas en s’améliorant si vous restez ici.
Voilà pourquoi Gustave a pensé à la Provence. Il serait aussi plus près de son fils et maintenant, il est certain d’avoir trouvé la bonne idée. Son médecin n’a fait qu’accélérer les choses.
Le temps de préparer son déménagement, Gustave se retrouvera bientôt près de sa famille, dans une petite maison rien que pour lui au style provençal. Devant la maison, il y a un banc et il sait déjà qu’il va y passer des heures à lire, à peindre tout en savourant le moment présent.
La lavande parfume déjà la maisonnette !
Comment by Denise — 10 février 2009 @ 5:36