Lali

22 octobre 2008

Ce que mots vous inspirent 52

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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La joie est pareille à un fleuve : rien n’arrête son cours. [Henry Miller]

C’est ainsi que l’expéditeur a terminé la lettre qu’il a adressée à la lectrice d’Arnold Dannecker. Et j’ai eu envie de la transcrire ici pour la laisser à vos bons soins pendant une semaine. Pour que vous puissiez en faire ce que vous voulez, la commenter comme écrire un texte de fiction. Il n’y avait pas de règles dès le début, il n’y en a pas plus alors que nous en sommes à la 52e édition de la catégorie Ce que mots vous inspirent, ce qui boucle une année de citations du mercredi. Déjà, oui. Preuve que le temps passe vite, bien trop vite.

On se retrouve ici mercredi prochain pour vous lire?

Un commentaire »

  1. C’est exactement la lettre qu’Anne-Laure attendait et surtout son contenu.

    Cela faisait déjà trois mois qu’elle avait écrit à son parrain et aujourd’hui, elle reçoit une réponse. Son parrain était toute sa famille. C’est à lui et à lui seul qu’elle pouvait faire des confidences, ses parents et grands-parents ayant déjà rejoints les étoiles.

    Anne-Laure a repris la charge de la ferme avec tout ce que cela implique. Animaux, champs et bien sûr la tenue des comptes.
    Ses journées défilaient comme un éclair, trop vite !

    Le seul moment de répit était le dimanche, enfin une partie du dimanche car elle devait bien s’occuper des bêtes. Mais Anne-Laure est forte et n’a jamais baisser les bras.

    Un soir de mai, une amie est venue lui rendre visite et lui a proposé d’aller au bal du village ensemble. Anne-Laure lui dit que ce n’était plus pour elle, prétextant une fatigue, le travail…
    Mais l’amie a su la convaincre.

    Anne-Laure a revêtu sa plus belle robe et attendait son amie avec impatience car au fond d’elle, elle avait grand envie d’y aller.

    – Cela me changera les idées, je suis encore jeune et un peu de distraction me fera le plus grand bien. Marlyse a tout à fait raison de me pousser à sortir.

    Trois coups frappés à la porte et son amie apparue habillée d’un joli vert.

    Anne-Laure pris son petit sac et les voilà parties bras dessus bras dessous pour aller à la fête du village.

    Déjà au loin sur le chemin, elles entendaient la musique.

    – Tu sais, Anne-Laure, on va bien se divertir. Dans le fond, nous n’avons que ces fêtes de village pour sortir alors profitons-en.

    – Tu as entièrement raison, mon amie. Dorénavant, je serais présente à chaque fête.

    Arrivées sur la place du village, elles saluèrent Monsieur le Maire, les commerçants et les habitants. Elles connaissaient tout le monde. Il faut dire que le bourg n’était pas très grand.

    Elles se dirigèrent vers une grande table joliment décorée où un magnifique buffet était dressé. Comme tous les habitants, elles se servirent des produits de la ferme et Anne-Laure vit un jeune homme se diriger vers elle avec un verre à la main.

    – Mademoiselle, puis-je vous offrir ce verre de vin que mon oncle produit dans le vallon !

    Anne-Laure le regarda comme s’il venait d’une autre planète et il a fallu un petit coup de coude discret de son amie pour qu’elle reprenne ses esprits… Oui, oui… bien sûr… j’accepte.

    – Je me présente, je suis Christian, le neveu de Monsieur Armand. Parfois, je viens passer mes vacances chez lui. Je trouve cela très agréable. Cela change de la ville.

    Anne-Laure lui tend la main et se présente également. Ils n’ont pas dansé mais par contre ont discuté toute la nuit et ont convenu d’un prochain rendez-vous pour la semaine suivante.

    Marlyse très discrète, s’est éclipsée un moment pour les laisser seuls.

    Sur le chemin du retour les deux amies se racontaient leur soirée et Anne-Laure n’en revenait pas d’avoir fait la connaissance de ce beau jeune homme.

    – Te rends-tu compte Marlyse ? Nous allons nous revoir !

    Et depuis ce soir-là, Anne-Laure voit la vie tout à fait différemment. Elle se sent légère, légère comme une plume.

    A son retour à la maison, elle ressortit la lettre de son parrain pour être sûre d’avoir bien lu la dernière phrase qui disait :
    « La joie est pareille à un fleuve : rien n’arrête son cours ». Une citation d’Henry Miller.

    Anne-Laure, heureuse, s’endormit avec cette très jolie citation dans le cœur.

    Comment by Denise — 27 octobre 2008 @ 17:26

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