La suggestion du 23 juillet 2010
Se pourrait-il que la lectrice peinte par Francine Ledieu, qui semble apprécier Bach, aime aussi ce moment musical?
Se pourrait-il que la lectrice peinte par Francine Ledieu, qui semble apprécier Bach, aime aussi ce moment musical?
La jeune femme peinte par l’artiste Vernon Ward, ayant eu vent que samedi et dimanche seront consacrés à un jeu au pays de Lali, a décidé de ne pas attendre à la dernière minute, si bien que la voilà déjà à s’attaquer à la toile de la semaine. Peut-être devriez-vous faire comme elle, si vous voulez profiter du weekend?
Pour toute chose, il y a deux temps — le temps qui convient et le temps qu’on a laissé passer. (Sten Nadolny)
*toile de Fernando Botero
Elle a d’abord caressé la couverture de Ma plus belle histoire d’amour. Elle savait que ce livre m’est cher pour de nombreuses raisons. Puis, la lectrice peinte par Karl Schmidt-Rottluff s’est arrêtée sur ces mots de Barbara :
Le sommeil
Du sommeil à mon sommeil,
Je rêve tout un long jour
A la nuit qui me ramène enfin.
Enfin, le sommeil,
Le rêve et ses merveilles
Où de grands oiseaux blancs
Tournoient lentement.
Oh, regardez : il neige
De grands oiseaux de neige
Et de fatigue en fatigue,
Emportée, je navigue.
Oh, ne m’éveillez pas.
Des milliers d’oiseaux de lune
Se posent sur la dune.
Ne les effrayez pas.
Oh, laissez, laissez-moi dormir,
Mes oiseaux pour escorte.
Je vais, la fatigue me porte
Plus loin, plus loin
Vers le silence, silence, silence
De fleurs géantes,
Du sable d’ambre.
Il neige des plumes
D’oiseaux de lune.
Un désert blanc,
Un continent,
Et puis plus loin,
Si loin, la mer.
Du sommeil à mon sommeil.
Je guette tout un long jour
Le rêve.
Je rêve,
Je rêve…
La lectrice de Suzanne Eisendieck serait-elle, comme nombre nous, une lectrice de l’ami Armando? Si oui, peut-être sera-t-elle intéressée à entrer dans ce lieu où la musique en portugais est à l’honneur?
Savoir séparer l’essentiel de l’accessoire est la véritable sagesse de la vie. (Alexandra Marinina)
*illustration d’Africa Fanlo
La lectrice peinte par Narcisse Virgile Díaz de la Peña se souvenait d’un texte et c’est celui-là qu’elle a cherché en tournant les pages de Ma plus belle histoire d’amour qui réunit les textes de Barbara.
Parce que (je t’aime)
C’est parce que ton épaule à mon épaule,
Ta bouche à mes cheveux
Et ta main sur mon cou,
C’est parce que, dans mes reins,
Quand ton souffle me frôle,
C’est parce que tes mains,
C’est parce que joue à joue,
C’est parce qu’au matin,
C’est parce qu’à la nuit,
Quand tu dis « viens », je viens.
Tu souris, je souris.
C’est parce qu’ici ou là,
Dans un autre pays,
Pourvu que tu y sois,
C’est toujours mon pays.
C’est parce que je t’aime
Que je préfère m’en aller.
C’est mieux, bien mieux, de se quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
C’est parce que j’ai peur de voir s’endeuiller
Les minutes, les heures, les secondes passées,
C’est parce que je sais qu’il faut un presque rien
Pour défaire une nuit et se perdre au matin.
Je ne laisserai pas pencher sur notre lit
Ni l’ombre d’un regret, ni l’ombre d’un ennui.
Je ne laisserai pas mourir au fil des jours
Ce qui fut toi et moi, ce qui fut notre amour.
Pour qu’il ne soit jamais emporté par le temps,
Je l’emporte moi-même. Il restera vivant.
Oh laisse-moi, je t’aime
Mais je préfère m’en aller.
C’est mieux, tu sais, de se quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
J’en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et portaient leur amour comme on porte un enfant.
J’en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et tombaient à genoux, dans le soir finissant.
Je les ai retrouvés, furieux et combattant
Comme deux loups blessés. Que sont-ils maintenant?
Ça, je ne veux pas. Je t’aime.
Je ne veux pas nous déchirer.
C’est mieux, tu sais, de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
C’est mieux, bien mieux, de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer…
Vous arrive-t-il d’entendre quelque chose qui fant se dresser vos cheveux sur la tête? Ou douter de vos oreilles parce que c’est trop gros comme erreur? Et pourtant, elles sont là ces bourdes. Pas juste dans la bouche de collègues qui utilisent des mots dont ils ignorent le sens. Elles sont là dans la bouche d’un présentateur de nouvelles qui parle de problèmes « pécuniers », alors que jamais il ne lui viendrait à l’idée de parler d’un roman « extraordiner » ou d’un conflit « planéter ». Et vous vous précipitez sur votre téléphone. Il vous faut sans tarder appeler qui s’occupe du Service à l’auditoire. Et quand vous raccrochez, vous souriez. Il y en a d’autres que vous qui ont des oreilles sensibles : vous êtes la quatrième personne à avoir signalé l’existence du mot « pécuniaire ».
*toile de Quang Ho
Une série de jolies fenêtres pourrait-elle plaire à la lectrice de l’artiste Liliane Mathilde Genth?
Un homme libre c’est un individu qui prend conscience des nécessités qui pèsent sur lui et qui tente de les contrarier, ou mieux, de les utiliser pour s’épanouir. (Pierre Sansot)
*toile de Luigi Barocci