Lali

24 mai 2014

Le pont de neige 8

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

CAMPA (Pietro)

La brume, sa foulée humide
sur le corps en attente.
Pas de question à se pose
sur la direction des pas
ou des pensées.
Me comblant d’imaginaire
ce que cache la brume
en est plus vrai : ces verts
grisés d’eau gardent
sous leur mouillure
ton visage,
comme un silence ensoleillé.

Jeanine, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Mario Campa

Le livre disparu

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:47

livre disparu 1

C’est au hasard d’une promenade dans la section jeunesse de ma bibliothèque de quartier que j’ai retrouvé ce livre que j’aimais tant et dont j’avais presque oublié l’existence. Et pourtant, comme j’ai aimé suggérer Le livre disparu (paru aux éditions Circonflexe en 1996) à ceux qui aimaient les beaux livres et qui étaient prêts à offrir quelque chose d’un peu plus cher qu’un album flexible, du temps où j’étais libraire.

Comme j’ai aimé l’ouvrir pour faire voir les magnifiques illustrations de l’illustrateur et auteur Colin Thompson. Chacune d’elles est fascinante. À tel point que, peu importe l’âge qu’on a, on a du mal à tourner les pages, pris par tous les détails qu’elles proposent.

livre disparu 2

livre disparu 3

Comme j’ai aimé l’ouvrir l’ouvrir à nouveau afin de me promener avec le jeune héros dans les dédales de cette bibliothèque dans laquelle on trouve tous les livres du monde, sauf un. En effet, l’un d’eux n’est plus sur les rayons. Mais où peut bien être le livre Comment ne jamais vieillir ou Manuel d’immortalité pour débutants? Oui, où?

C’est ce que le jeune lecteur est appelé à découvrir au fil de cette aventure qui l’entraînera dans des décors livresques qui le séduiront. J’en suis convaincue. Presque tous ceux à qui j’ai vendu ce livre autrefois sont venus me parler du bonheur de ceux et celles à qui ils l’ont offert.

La suite est entre vos mains. Il y a sûrement un vendeur de livres d’occasion quelque part qui en a un sur ses rayons. Un conseil tout de même : ne l’offrez qu’à un enfant que vous vous voyez régulièrement. C’est la seule façon de pouvoir y jeter un œil de temps en temps.

livre disparu 4

Lu dans le cadre du Challenge Le Nez dans les livres – Saison 2

23 mai 2014

Le pont de neige 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

CABA CASAMITJANA (Antonio)

Je voudrais m’assoupir
sur l’accalmie, bleue
comme un repeint sur l’inquiétude,
et sa tendresse de paume sur les bouleaux
qui ne cachent pas leur joie
de caresser à rebrousse-poils
la lumière craintive.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice d’Antonio Caba Casamitjana

22 mai 2014

Le pont de neige 6

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BUISSERET (Louis) - 3

L’aube recule avec nous
dans la nuit de la taupe.

Ne s’aimer qu’en dessous,
dans un nœud de lumière
et de paroles d’autrefois.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Louis Buisseret

21 mai 2014

Le pont de neige 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

YE (Liu) - 4

Le soir de ta venue, rappel-toi.
la lumière s’étonnait
de sourdre par nos yeux
comme aux anges
« des ailes du désir ».

Sur tes lèvres, sur les miennes
un doigt :
ce que tu délivres,
ce que je retiens, un secret
pour le phylactère de la mémoire.
Une joie toujours en perdition
qu’un battement de cœur reprend
sans désemparer.

Si je la veux à demeure.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Liu Ye

20 mai 2014

Le pont de neige 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

MARCEAU (Berthine)

Le silence. Contre lui,
avec lui, les battements de coeur
trouvent refuge,
eux qui le niaient
quand il montait son mur.

Plus tard, j’ai son goût
plein la bouche.
Et je l’exhale
croyant cracher la tendresse
sans emploi.

Je n’oublie rien.
Ma voix hiberne
dans la tienne.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Berthine Marceau

19 mai 2014

Le pont de neige 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

VESTIER (Antoine) - 4

Nos voix baissent.
Mais laquelle des deux prend
ses distances?

La tienne
je la tiens longtemps
si je serre les lèvres.
Et quelque chose encore
embue le silence.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice d’Antoine Vestier

18 mai 2014

Le pont de neige 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

LEGUEULT (Raymond) - 2

Toujours en perte, sauvant
ce qui peut l’être
comme la rosée l’herbe jaunie,
je suis ta complice.
Lucide, raisonnable
autant que l’eau qui accompagne les eaux.
Sombre, intraitable
autant que celles qui débordent.

À l’étroit
sur une pierre
ébranlée par les courants.

Jeanine Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Raymond Legueult

17 mai 2014

Le pont de neige 1

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DAWSON (Joseph) - 10

La brume, guetteuse sur la lisière
ferme un œil, me laisse rêver
marchant en moi-même
sur des réminiscences qui bougent
et donnent un peu de flou
aux pierres,
juste avant les premiers coulis de vent
qui serrent les rameaux légers des bouleaux
et détient la lumière.

Mais quand elle m’enferme
dans sa foulée grise,
dans son cahot démesuré, seule
ta voix au sein de ma fatigue
rend le large au ciel rétréci.

Jacques Salesse, Le pont de neige

*choix de la lectrice de Joseph Dawson

Cœur de papier

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 20:04

coeur

Quel joli livre que ce Cœur de papier qui a pour destin de s’envoler alors que tout ce que voulait Thomas, qui l’a dessiné, était de le montrer à tout le monde. Oui, quel joli livre que signe ici le prolifique Carl Norac à qui l’on doit nombre de très beaux albums, toujours empreints de tendresse et d’imagination. Un livre qu’a illustré avec non moins de tendresse et d’imagination, et beaucoup de rouge, Carl Cneut.

Une aventure qui peut paraître simplette à prime abord que celle de cette course contre le vent pour attraper un cœur dessiné sur une feuille papier, mais qui devient l’occasion de rencontres qui n’auraient peut-être pas eu lieu si le cœur ne s’était pas envolé et qui a pour issue un message qu’il n’est jamais trop tôt de connaître : notre cœur ne nous appartient pas.

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