Lali

8 mars 2014

Anecdotes de réviseure 30

Filed under: Anecdotes de réviseure,Couleurs et textures — Lali @ 14:58

CHERRY (Anne)

Je me bats avec les coquilles, les mauvais accords, les tournures de phrases alambiquées et les anglicismes toute la journée. Je voudrais donc me reposer un peu quand je sors du bureau, mais cela m’est tout à fait impossible.

Je me bute aux mêmes erreurs dans les livres et les sites Web. Les menus des restaurants ne me laissent pas tranquille, pas plus que les dépliants qui engorgent ma boîte à lettres.

Mais il y a pire. Des expressions qu’on ne se donne même plus la pleine de traduire ont envahi les différents endroits où je reçois du courrier électronique (forums, réseaux sociaux, messageries, etc.). « Wish list » ne se traduirait plus en France et en Belgique depuis quelques mois alors qu’au Québec on a même plusieurs traductions selon le contexte.

Pourtant, il n’y a rien de compliqué à traduire ceci en français correct.
Il peut être question de :
– liste de souhaits
– liste de désirs
– liste d’envies (clin d’œil à Grégoire Delacourt)

Est-ce si difficile de dire les choses en français hors du Québec?
Je suis perplexe.

En ce qui me concerne, pas question de vous fournir une quelconque « wish list ».

*toile d’Anne Cherry

2 commentaires »

  1. Je suis bien de ton avis… Ici aussi tout devient comme ça et de plus en plus. Une vrai folie!

    Dans la publicité, dans le parlé des journalistes, même aux informations.

    Dans le même genre, les personnes deviennent des lettres! Comme VGE (Valéry Giscard d’Estaing) ou PPDA (Patrick Poivre d’Arvor)… et plein d’autres. Je ne comprends pas trop cette mode…

    Comment by Lilas — 9 mars 2014 @ 5:18

  2. Bonjour Lali,

    Française vivant au Québec depuis plus de dix ans maintenant, je pourrais répondre en partie à cette perplexité que tu mentionnes, mais cela pourrait être un peu long et se ferait mieux je crois autour d’un verre ou d’un bon repas. Lors de la rencontre de La Recrue du Mois en septembre nous pourrons poursuivre si tu veux ensuite pour évoquer cela ensemble.
    Mais, d’ores et déjà, je peux t’indiquer une piste : les français « dans l’hexagone » n’ont pas à défendre leur langue, elle s’impose d’elle-même et elle n’est pas en danger. Ne dit-on pas que c’est au moment de perdre quelqu’un ou quelque chose que l’on se rend compte de sa valeur ? Les québécois doivent défendre la langue française au risque de la perdre et y sont donc plus attentifs. Les français la possède et ne semblent même plus se rendre compte de sa présence et de la manière dont parfois elle est « piratée » par l’anglais.

    Le sujet est vaste. Au plaisir d’en reparler avec toi si le coeur t’en dit.

    Marion

    Comment by Marion — 18 août 2014 @ 15:02

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