Anecdote et recueil pour présenter un poète
J’ai rencontré Bruno Roy il y a de cela bien longtemps. Mais c’est en 1990, à l’occasion de la remise du prix Jean-Giono à Yves Beauchemin où nous allions tous les deux que nous avons eu l’occasion de lier amitié. À cause d’une de ces bêtises à peine racontables sauf quand on sait rire de soi.
Oui, je sais, l’anecdote peut vous sembler ridicule, mais elle n’est pas moins vraie pour autant. Tellement ridicule qu’on ne peut pas l’inventer. Mon talon (moi qui n’en porte à peu près jamais) est resté coincé entre deux rails de l’escalier roulant et tandis que je me débattais pour bouger, Bruno qui était derrière moi et spectateur de mon désarroi, m’a fait sauter hors de mes souliers et du coup, quelques marches pour tirer de toutes ses forces sur l’escarpin. Drôle de manière d’entamer une conversation avec un poète et preuve que le ridicule ne tue pas!
Nous nous étions croisés à quelques reprises. Celui qui a été président de l’UNEEQ pendant de nombreuses années fait partie de ces gens auxquels on s’attache tout de suite. De ces êtres de cœur qui marquent ceux qui les croisent. Est-il plus tendre que d’autres? Est-il plus combattant que d’autres, lui qui est aussi le président du Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis (CCOID)? Probablement.
Je sais juste que de tous les êtres que j’ai rencontrés dans ma vie, peu ont cette voix douce qu’il a autant pour vous parler que pour lire ses poèmes à haute voix comme il l’a fait à maintes et maintes occasions. Je sais juste que de lui se dégage la bonté, dans le vrai sens du mot. Je sais juste que c’est aussi un de ces poètes incontournables de la littérature québécoise. Je sais juste aussi que Peuple d’occasion est un de ses recueils que je préfère. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’offrirai dès ce soir aux lectrices du soir. Pour qu’elles goûtent elles aussi aux mots de ce poète qui gagnerait à être davantage connu.
J’imagine bien la scène, Lali et j’ai bien ri ! Parfois, on se trouve dans des situations incroyables !
Merci de nous présenter le poète « Bruno Roy » !
Je me réjouis de lire ses poèmes.
Comment by Denise — 19 janvier 2009 @ 9:35
Je me suis attardée longuement sur les pages du Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis …
Que d’émotion… à lire ces confessions historiques dénonçant l’horreur de cette connivence médicale et ecclésiastique… et de découvrir cette belle et juste mission menée par ce comité ! J’ai aimé et adhère totalement à cette citation de François Mauriac
» Ce qu’il y a de plus horrible au monde, c’est la charité séparée de la justice ». La lutte se poursuit et, bien sûr, le débat n’est pas clos. »
Je comprends Lali…. ton attachement à cet homme de coeur, de surcroît talentueux poète ! Encore un de ceux qu’il faudrait cloner à l’infini
Comment by chantal — 20 janvier 2009 @ 19:28