En vos mots 389
Mais où entre-t-il? Quel est cet endroit mystérieux? C’est ce que nous saurons dans sept jours alors que je validerai en bloc les textes que vous aurez déposés afin d’animer cette illustration de Craig Frazier. En vos mots. Comme vous le faites depuis plus de sept ans chaque semaine grâce à cette rubrique qui est la vôtre et qui ne peut vivre sans vos histoires.
La suite est entre vos mains.
Bon dimanche et bonne semaine à tous.
J’ignorais l’existence d’Yves Thériault jusqu’à ce jour de septembre où le soleil doux d’après-midi, bercé par une brise maritime, s’est amusé de voir ses rayons éparpillés sur les vagues.
Mes yeux s’éraient arrêtés sur un livre oublié sur un coin du vieux banc en bois, face à la mer. Là où j’avais pris l’habitude de venir embellir ma solitude, dans le jour qui s’achève dans l’éblouissement des couleurs, peigmamt le soleil lorsqu’il s’en va.
Contes pour un homme seul. Yves Thériault. L’arbre. La couverture était d’une blancheur vieillie par le temps. Il m’a semblé certain que le livre avait vécu et qu’il s’était construit une autre histoire, au-delà de celles que l’auteur avait écrites. Et je ne m’étais pas trompé.
En guise de dédicace, dans une écriture ronde et triste, on avait laissé comme un appel au secours « Pour qu’on ne m’oublie jamais ». Anne K., Tanguy, Montréal, 1964.
Les 18 nouvelles de l’auteur n’ont pas réussi à effacer de ma mémoire ces premiers mots qui ont hanté mes pensées pendant des mois.
Octobre 2014, le cœur en feu, me voici, au rendez-vous ultime de mes recherches. Et dire qu’il a suffi qu’un livre déposé sur un banc du Palais de justice de Montréal se retrouve quelque cinquante ans plus tard sur un banc, face à la mer. Là où le soleil s’amuse de voir ses reflets d’or éparpillés sur les vagues…
Comment by Armando — 28 septembre 2014 @ 3:54