Le dernier poème de Desnos
Et pour la énième fois, la lectrice de Max Svabinsky relit le dernier poème de Robert Desnos qu’elle peut pourtant réciter de mémoire. Et pour la énième fois, elle cherche dans les mots du poète celui qui a pu lui échapper. Alors que tout est là, tout est écrit de ce qui devait être écrit:
J’ai rêvé tellement fort de toi,
J’ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu’il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d’être l’ombre parmi les ombres
D’être cent fois plus ombre que l’ombre
D’être l’ombre qui viendra et reviendra dans ta vie ensoleillée