Ce que mots vous inspirent 18
La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste.
[ Victor Hugo ]
Avait-il tort, avait-il raison quand Victor Hugo a écrit ces mots? Avez-vous ce même sentiment ou percevez-vous la mélancolie autrement? À vous de nous raconter ce que mots vous inspirent. À vous de vous laisser guider par la lectrice de Mark Jenkinson penchée sur ces mêmes mots.
La phrase, comme la toile, sont à vous jusqu’à mercredi prochain, jour où je validerai vos impressions, vos commentaires, vos textes de fiction, d’autres citations pour répondre à celle-ci.
Juste pour le bonheur du partage et pour ouvrir sur une nouvelle réflexion.
« Il y a toujours un fond de mélancolie sur les sommets du bonheur. »
[Jean-Raymond Boudou]
Comment by Denise — 28 février 2008 @ 9:33
Chère mélancolie tu n’as pas bonne presse
On ne perçoit chez toi qu’une grande tristesse
Mais on oublie souvent que celui qui écrit
Retrouve un peu de joie tout en mêlant colis
Tous ces morceaux de vie stockés au fil du temps
Surgissent de la plume elle n’a plus vingt ans
Laissez-la s’étaler au gré de son humeur
Vous ne le voyez pas elle écrit en couleur
Tous ces tons délavés qui de nouveau scintillent
Tous ces échecs trop mats mais l’échiquier lui brille
Car le roi se souvient qu’il était cavalier
Que la reine en sa tour aimait ce fou à lier
L’écriture elle aussi a le droit de vieillir
Elle frétille un peu mais ne peut pas sourire
Car la réalité lui crève trop les yeux
Il faut tout simplement l’accommoder au mieux
La plume n’est pas triste en puisant dans les rêves
Mais ne se leurre plus quand l’heure est à la trêve
La vie est merveilleuse et si pleine d’atours
Elle a tracé l’aller elle encre le retour
Comment by Jean-Claude — 29 février 2008 @ 14:50
La tristesse est sécheresse quand elle croise nos regards
dans les miroirs
vaine si l’on ne pense qu’à sa peine
Stérile, le jour où l’on fait le tour
Seulement de soi-même
Mais elle est bonheur quand elle dit les moments passés
et fait entendre les voix aimées
ou chanter les soleils partagés
Elle est douceur des vagues
de la mémoire
quand elle murmure
nos belles histoires
Elle peut dire les trahisons les ruptures les désenchantements
Elle pousse nos souvenirs sur l’écume des ans
et leur offre cette grâce infinie
De porter le joli nom de… mélancolie.
Comment by Reine — 3 mars 2008 @ 16:18