Lali

9 novembre 2010

Un roman et quelques recettes épicées à la mexicaine

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:25

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Chocolat amer, le roman de la Mexicaine Laura Esquivel, dont on a tiré le film Les épices de la passion, a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts, à savoir de la fantaisie, mais parfois frisant un fantastique trop débridé.

Pourtant, l’idée est on ne peut plus belle. Chaque chapitre nous donne à découvrir une recette tout en nous racontant l’histoire romancée de Tita, la grand-tante de l’auteure à l’heure de la Révolution mexicaine. Et si les huit premiers chapitres se tiennent malgré — ou grâce à — l’inventivité de Laura Esquivel, qui pourra déranger ceux qui aiment coller au vraisemblable des choses, les quatre derniers sont bâclés, sauf pour ce qui est de la partie cuisine de ceux-ci.

Plus ça va, plus on nage dans la confusion, plus on fait dans le flou, moins c’est clair en ce qui concerne les paramètres reliés aux jours, aux mois, aux années. Et plus le lecteur est dérouté, alors que l’auteure avait su bien le tenir jusqu’ici avec cette histoire de mœurs et de passion doublée d’une saga familiale dans un Mexique en pleine mutation.

Il n’en reste pas moins que Chocolat amer se laisse lire agréablement et qu’un lecteur moins pointilleux y trouvera sûrement son compte. Ou à tout le moins quelques recettes familiales presque authentiques. Je dis « presque », car sa nièce, qui est une de mes collègues, m’a affirmé qu’il manque ici des ingrédients et que cela a été fait volontairement par Laura Esquivel : on ne transmet pas des secrets de famille à tout le monde, juste l’essentiel de ce qui doit être su.

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