En vos mots 156
Les lieux pour lire sont nombreux, les quelques scènes proposées chaque dimanche à votre plume le prouvent. Mais c’est la première fois que vous avez droit à une lectrice dans une baignoire, celle-ci peinte par Carol Roque.
Aura-t-elle quelque histoire à vous raconter? À moins que cette scène n’éveille en vous quelque anecdote? Prenez la direction qui vous chante, amusez-vous, la toile d’En vos mots de ce dimanche est à vous pour sept jours, puisque tous les commentaires reçus ne seront pas validés avant dimanche prochain 8 h, heure de Montréal, comme le veut l’habitude.
D’ici là, bon dimanche de Pâques!
Carol m’a dit de ne pas bouger, mais je voudrais bien la voir cela fait au moins deux heures que je suis dans ce bain, l’eau est devenue glacée et je dois garder la pose. On n’a pas idée de vouloir faire une toile d’une baignoire ! Je connais les tableaux de Carol, je suis allée sur son site grâce à ma copine Lali, fou le nombre de truc qu’elle connaît Lali, Bon ben Carol, d’habitude elle donne dans le portrait, qu’est-ce qu’il lui prend de changer. J’aurais bien aimé qu’elle me fasse mon portrait moi, j’suis plutôt mignonne, même un nu, j’aurais pas dit non, c’est ce que je lui ai dit, résultat me voilà à poil, mais dans l’eau ! Je gèle, moi ! J’aurais préféré la douche, au moins j’aurais pu faire couler de l’eau chaude de temps en temps et puis je ne me serais pas mise nue pour rien ! La prochaine fois, avant de me déshabiller pour poser, je poserai des questions !
Comment by Lautreje — 9 avril 2010 @ 9:05
J’avais comblé ma solitude en me promenant toute la journée. Tôt le matin, je suis partie guetter la rosée dans les rosiers et écouter chanter les oiseaux dans les hauts arbres du jardin de la grande avenue.
Je me suis rappelé de Monsieur Antoine qui lui connaissait les noms des oiseaux à son chant et celui des arbres à ses feuilles. C’est étrange. J’ai eu soudain la nostalgie de ses mots doux et harmonieux quand il me racontait des histoires pour que je ne pleure pas. Il me rassurait avec sa tendresse maladroite et ses mains forgées par les années avec lesquelles il séchait mes larmes.
Un jour, je m’en souviendrai toute ma vie, il m’a apporté un vieux livre pour enfants qu’il avait depuis des années. Personne ne m’a jamais offert un cadeau avec tant d’émotion. On aurait dit qu’en me donnant ce vieux livre d’histoires, emballé dans un vieux papier à fleurs qui sentait la lavande, il perdait un peu de ses secrets les plus intimes. Les plus douloureux aussi.
Ça a été un des moments les intenses de mon existence.
Quelques années plus tard, alors que je terminé mes études d’avocate, ma tante Alice m’a prévenu que mon vieil ami était souffrant à l’hôpital et avait demandé de mes nouvelles.
Je suis partie le weekend pour l’embrasser et lui dire combien il avait été important pour moi.
Dès mon arrivée, à la gare, dans le regard de ceux qui attendaient mon arrivée, j’ai compris que j’arrivais trop tard. Monsieur Antoine était parti pendant son sommeil. Il avait souri quand on lui a annoncé que j’étais en route. Puis il a fermé les yeux. Pour toujours. Sans jamais me raconter que le livre qu’il m’avait offert était le seul livre qu’il avait acheté de toute sa vie. Lorsque que sa fille était malade. Elle n’avait que 8 ans… et Monsieur Antoine a eu le cœur brisé pour toujours.
Et chaque fois que je regarde ce vieux livre pour enfants, je suis certaine qu’il m’a offert beaucoup de l’amour que Dieu lui a interdit d’offrir à sa fille.
Comment by Armando — 9 avril 2010 @ 11:02
Enveloppée d’une mousse douce et onctueuse
Astrée se love dans cette eau de là
aux senteurs ensoleillées de lavande
qui embaument et éveillent tous ses sens
intime moment de vie
bien-être et volupté
renouent avec ce corps,
oublieux de ses maux
Par la fenêtre voilée entrouverte
une brise câline enveloppe ses épaules dénudées
tandis qu’un jardin fleuri de mots lui parle d’océan
Astrée devient sirène
caressée par les vagues ondulantes ourlées d’écume
rêve de liberté
réinvente un monde
qui ne serait qu’amour
Comment by Chantal — 10 avril 2010 @ 16:22
Nous aurions du faire la « Une » avec notre article sur le printemps. Entre ses photos et mes mots, nous avions réussi une belle mosaïque, tendre et fraiche, lumineuse comme un matin d’Avril ! Il faut dire qu’elle n’a pas son pareil pour capturer l’âme des jours. Vous savez, cette âme qui se loge dans les plus petits détails, sur les plumes des oiseaux, sur les pistils des fleurs, sur les nervures du nouveau feuillage … cette fête du renouveau, cette renaissance de la terre, elle a l’art et la manière de nous l’offrir si simplement mais si intensément ! Et moi je suis toujours émue et touchée par ces instants figés, ces bulles de bonheur qui éclatent sur les yeux et pétillent sur les cœurs. Rien n’est plus savoureux alors que de laisser fleurir mes mots … Oui, nous aurions pu faire une belle Une, loin des préoccupations politiques et financières de ce monde, loin des « must de la fashion week », loin des conseils psychosociologiques et autres fadaises … une « Une » fleurie, colorée, profonde et vraie. Deux grandes pages où vibrent la poésie des jours, la magie des regards, la grandeur des cœurs simples … Oui, mais voilà. Elle est malade. Et ses esprits ne sont plus très clairs pour cause de fièvre qui persiste. Nous garderons au chaud nos belles idées printanières. Et dans un bon bain, parfumé et moussant, je te promets chère Denise que je vais rêver à de belles pages pour cet Eté !
Avec mes sourires et mes bisous spécialement pour Denise 😉
Comment by Chris — 11 avril 2010 @ 5:09
Bain louche
Allo ma douce
Tu n’y es pour personne
Canard doré pondeur
Qui sur nage
En moi, mais émois
Où es-tu ?
Que fais-tu ?
Là
Pétula
Dans ton bain sans doute
Et mes doutes se réveillent
Tu lis sans doute
Aussi, d’aucuns
À la mousse qui tache
Ton livre
Sous marin
En sous mains
Jusqu’à demain
Comment by Oxymore — 11 avril 2010 @ 7:14
Il m’était difficile de résister à lire vos textes de « En vos mots ». Ils sont tous magnifiques et si différents. J’aime ces moments de lecture.
Avec toute mon amitié et bisous
Chris, c’est de tout coeur que je te remercie de m’avoir fait « participer » à tes mots… J’en suis toute émue. Quelle belle histoire…Savoure bien ton bain velouté! Et moi, je vais rêver de me rétablir très vite pour être à nouveau des vôtres dimanche prochain!
Bisous très émus
Comment by Denise — 11 avril 2010 @ 12:10
« … loin des préoccupations politiques et financières de ce monde, loin des « must de la fashion week, loin des conseils psychosociologiques et autres fadaises … une « Une » fleurie, colorée, profonde et vraie. Deux grandes pages où vibrent la poésie des jours, la magie des regards, la grandeur des cœurs simples… »
Hespérie, tu as exprimé de belle façon en tes mots ce que je crois être le ressenti et l’aspiration de tous les ami(e)s de chez ‘Lali tout simplement »! Merci!
Une même sensibilité rassemble les Envomotistes et c’est vraiment pur plaisir comme le dit Denise, de voyager dans nos regards différents sur ces toiles choisies par notre chère Lal!
Nuage de bises et Bonne semaine à tous!
Comment by Chantal — 12 avril 2010 @ 9:38
Chantal , tu as dit Hespérie … sourire … merci ! Finalement sans doute que c’est elle plus que moi qui écrit ici 😉 C’est un plaisir de découvrir tes mots tu sais !
Denise, c’était mon petit clin d’oeil juste pour toi 🙂
Mes félicitations à tous les envomotistes inspirés
et mes bisous colorés
Comment by Chris — 16 avril 2010 @ 15:36