En vos mots 151
Est-elle chez elle, est-elle ailleurs? À vous de répondre à cette question au sujet de la lectrice peinte par Katie Swatland, ou à n’importe quelle autre suscitée par le tableau qui vous est proposé ce dimanche. Car telle est l’expérience que propose En vos mots : écrire à partir d’un tableau. Et pour que chacun se sente libre d’aller dans n’importe quelle direction, en ne sachant pas comment il a pu inspirer les autres participants, aucun commentaire ne sera validé avant une semaine, afin qu’ils puissent tous être lus d’un seul coup.
Puisse la toile de ce dimanche vous inspirer!
Elle est un peu en avance, il faut jouer l’indifférente devant ce 1er rendez-vous, ne pas paraître empressée…ce livre acheté au hasard dans une boutique du quartier masquera son impatience. Son choix se fixe sur ce banc, elle pourra ainsi discrètement regarder l’horloge.Et les 1ères pages du livre défilent sous ses yeux sans vraiment trop y porter attention . A quel moment ses sens ont-ils été mis en éveil? Elle ne sait pourquoi, il lui semble qu’elle connait cette histoire…les pages défilent, l’attention se fait plus vive….l’horloge déjà perd son temps à égrener les secondes puis les minutes et bientôt l’heure. Soudain la voilà qui réagit: « mais c’est mon histoire, c’est notre correspondance…c’est nous ce livre! ». Elle n’est plus l’esclave de l’attente, plus l’esclave de l’horloge….elle est maintenant esclave du livre… S’il arrive maintenant, elle n’aura pas besoin de connaître la suite….mais si la dernière page se présente…avant la dernière ligne elle en connaîtra la fin…ils ne se rencontreront jamais.
Peut-être un peu tristounet mais c’est ce que je ressens. Amitiés Lali.
Comment by Genovefa — 5 mars 2010 @ 14:27
-Viviane, regarde qui est assise sur le banc!
-Où dis-tu Morgane. Je ne vois rien. Le soleil brille dans la vitre.
-Recule-toi un peu et tu verras!
-Ah, oui, je vois maintenant. Mais c’est Janine, notre camarade de classe. Mais que fait-elle là, à Paris sur ce banc en train de lire, après toutes ces années?
-Ecoute Viviane, c’est simple, je vais la chercher et elle se joindra à nous. Nous lui offrirons le repas. Oh, quel bonheur… Les années ont passé et chacune ou presque a pris un chemin différent. Attends-moi, petite soeur, je reviens.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
-Bonjour Janine, mais que fais-tu là toute seule? Suis-moi, je suis avec Viviane. Tu te rappelles? Nous étions toujours punies pour bavardage.
Et toutes les deux entrent dans le restaurant donnant sur cette belle place.
-Oh! Bonjour Viviane, comment vas-tu après toutes ces années?
-Très bien. Vois-tu, aujourd’hui, avec Morgane, nous avons décidé de faire une excursion à Paris. Nous en avons gardé un tel souvenir. Te rappelles-tu de notre voyage de fin d’études?
-Oui bien sûr Viviane. Ce fut fantastique. C’est un peu dommage que nous nous soyons perdu de vue. Mais c’est la vie. Après mon diplôme, je suis partie en Russie. J’y ai appris la langue et l’art. Maintenant, j’enseigne l’histoire dans un collège mais c’est temporaire. Je vais bientôt repartir pour la Scandinavie. Les voyages, l’écriture et la lecture sont mes passions et surtout les expositions de peinture.
Et Morgane ajoute… : Mais où vis-tu exactement?
-J’ai un petit logement à Florence mais je n’y vis guère. J’en profite pour mes vacances pour me reposer.
Au fait, si le coeur vous en dit, je vous prête volontiers mon appartement. Florence est une ville magnifique et vous aurez beaucoup de plaisir.
Morgane et Viviane remercient très chaleureusement Janine pour son offre. En automne, elles iront découvrir Florence. C’est très gentil à toi.
-Ce n’est rien. Si vous saviez toutes les deux comme je suis heureuse de vous revoir avec un brin de tristesse dans la voix. Merci Morgane d’être venu me chercher. Votre compagnie me fait chaud au coeur et j’espère bien que dès aujourd’hui, nous resterons en contact. Notre amitié était très forte. Et toutes les trois s’échangèrent leurs adresses.
Après s’être embrassées et quittées sur cette promesse, les deux soeurs laissèrent glisser quelques larmes d’émotion.
-Morgane, je me rends compte que dans la vie, l’amitié est très importante…
-Oui, petite soeur, tu as raison et cette fois, nous resterons en relation avec Janine!
Comment by Denise — 6 mars 2010 @ 16:04
Quel mot serait assez puissant pour que je donne les miens
Pour que mes pensées soient mises à nu dans un cahier
Quel murmure saura me prendre un jour par la main
Et m’amener aussi loin que j’ose en rêver…
Dites-moi pourquoi je ne suis que moi-même
Loin de ce que mes pensées voudraient de moi
Illusions d’une heure, d’une nuit mise en poème
Un chagrin qui s’envole mais qui viendra
Ah les mots serions-nous leurs esclaves soumis
Sans oser le courage de nous taire un jour
Pour un sourire, un simple éclat de vie
Avant que les mots tuent une histoire d’amour
Comment by Armando — 7 mars 2010 @ 3:47
Le jour offre timidement quelque douceur
Et les pierres de l’Institut s’éclairent
Sur le banc elle vient, toujours à la même heure
S’assied, s’installe, enveloppée de mystère
A la voir si sereine comment deviner
Cette fêlure immense, cette intense blessure
Et les larmes tapies derrière les yeux baissés
Et la douleur qui se tord sous la couverture
La lumière du livre inonde ses joues blêmes
Les couleurs s’accrochent et dessinent à son front
Le bonheur de l’instant, éphémère diadème
Et ce banc inconfortable devient son île, son cocon
Le jour offre, timide, une douce atmosphère
Elle boit apaisée la douceur dans l’Air du temps
Son cœur a lâché toutes ses heures guerrières
Et sur le pont des Arts descend le printemps …
Comment by Chris — 7 mars 2010 @ 5:41
Quel plaisir de lire vos aventures !
Comment by lautreje — 7 mars 2010 @ 10:33
Un plaisir pour moi aussi, de venir récolter le dimanche vos mots
Mes bises qui vous disent bravo 😉
Comment by Chris — 7 mars 2010 @ 12:00
Merci à vous tous pour vos mots si différents mais combien beaux… Quel plaisir!
Bisous du soir!
Comment by Denise — 7 mars 2010 @ 14:45