Elle a un petit quelque chose, mais…
Elle a signé trois textes de son second CD, La femme chocolat. Les autres ont été confiés entre autres à Christian Olivier, des Têtes Raides, à Ben Ricour et à Christophe Mali. Curieusement, tous ces hommes se retrouvent à l’instar de la chanteuse native de Caracassonne aux Francofolies de Montréal. Mais pas sur même scène, ce qui aurait été une belle idée.
Visiblement, l’ex-découverte de Star Academy est heureuse d’être là. C’est clair, elle a une envie folle de danser et ne se gêne pas pour le faire: on l’imagine bien un de ces jours nous faire un petit flamenco à la voir taper du pied et froisser sa robe comme si elle cherchait une crinoline.
Olivia Ruiz est sympathique.
Ceux qui ont composé des musiques pour elle ont réussi leur pari.
Les musiciens qui l’accompagnent savent y faire, rien à redire.
Mais je reste mitigée. Convaincue d’avoir vu un bon spectacle, car c’était le cas. Mais je n’ai pas été « touchée ». Les préoccupations et les thèmes d’Olivia Ruiz ne me rejoignent pas. Ni sa naïveté – vraie ou alors habilement exploitée – ni sa petite voix claire haut perchée, pas plus que ses hanches qui se balancent sur la musique ne m’ont vraiment convaincue. Pourtant, je suis sûre que c’est une artiste de qualité et qu’il y a fort à parier qu’elle aura une belle carrière, celle-ci étant déjà bien amorcée. Mais…
Suis-je trop vieille pour apprécier Olivia Ruiz à sa juste valeur ? Ou alors le fait qu’elle se mette en scène ainsi que les siens dans des chansons autobiogtraphiques m’agace plus que ça ne me plaît ?
Je suis rentrée. Contente d’avoir assisté au spectacle, mais pas émue.
Tout ne peut pas nous plaire, preuve de plus.
Mais il est bien de pouvoir, grâce à des spectacles gratuits, découvrir des artistes dont on connaît une ou deux chansons ou dont on a vaguement entendu parler. C’est une belle occasion que ces Francofolies. Je n’aime pas tout, mais je découvre, et ça c’est un beau cadeau.